Ancien directeur général de l’Agence de régulation des transferts de fonds (ARTF), relevant du ministère des Finances, Robert Jean-Raphaël Massamba-Débat a été porté en terre à Brazzaville jeudi 15 octobre 2020, au cimetière du centre-ville.

Décédé mardi 6 octobre 2020, le deuxième fils du défunt Président de la République, Alphonse Massamba-Débat, laisse derrière lui une œuvre inoubliable, parquée par son humilité et sa sympathie. Quelques-uns, qui l’ont fréquenté et côtoyé, ont témoigné en reconnaissant la grandeur de la personne.

Jeannin Ndamba pour Massamba Debat
Jeannin Ndamba

Pour Hyacinthe Defoundoux, «Robert Massamba-Débat a été pour moi un ami et un frère, parce que pendant un certain moment, nous nous retrouvions assez souvent. Un frère aussi, parce que nos parents ont travaillé ensemble au Tchad. Le Président Massamba-Débat, c’est lui qui a accueilli mon père au Tchad dans les années 44-45. Nous nous retrouvions très souvent chez Robert et je prenais plaisir à causer avec sa défunte mère Mama Nsona. Cette maman avait quitté le Tchad vers les années 49-50. Elle parlait encore l’arabe, quand je partais chez elle, on causait en arabe. C’était vraiment un plaisir pour moi. Il était d’une humilité que je ne qualifie pas, bien qu’il était docteur en économie, il n’affichait pas ses diplômes. Quand il était au travail, c’est là où vous l’on constatait qu’il était vraiment docteur en économie. Il était très humble et très partageant. C’est vraiment une perte. Comme on dit chez nous, il est seulement à côté, Robert n’est pas parti».

Defoundoux pour massamba Debat
Hyacinthe Defoundoux

Jeannin Ndamba l’a aussi fréquenté. Il décrit l’homme: «Robert a été pour moi un grand frère en âge. Je l’ai connu à Brazzaville quand je commençais ma scolarité à l’école primaire et lui il en sortait. J’avais un condisciple qui habitait dans la zone du Palais présidentiel, c’était le fils du ministre Jacques Bouiti, ministre de la santé à l’époque. Je l’accompagnais. C’est par lui que j’avais aiguisé ma curiosité pour voir ce grand frère. Par la suite, c’était à l’Eglise évangélique du Congo, qu’on s’était rencontré. Il était déjà étudiant en sciences économiques et moi j’étais au lycée. Nous nous sommes croisés au Cercle biblique évangélique. Et puis, nous nous sommes retrouvés en France. C’est là où j’avais vraiment découvert: quelqu’un de très amical, très simple et de très humble. Les gens de toute obédience, de toutes les catégories et de toutes les origines sont venus lui rendre hommage. C’était quelqu’un de très croyant, il était un chantre à la paroisse évangélique du Plateau, au centre-ville. C’est dans la douleur que nous avons vu cela, mais hélas, on ne pas s’opposer au destin».

Philippe BANZ