«Le Poids du passé», c’est l’intitulé de la pièce de théâtre de 129 pages de Jean-Romuald Mambou, enseignant à l’Institut supérieur d’architecture, d’urbanisme du bâtiment et des travaux publics (ISAUBTP) de l’Université Denis Sassou-Nguesso, publié aux éditions Jets d’Encre, en 2020. La cérémonie de présentation-dédicace de cet ouvrage a eu lieu samedi 17 avril 2021 à Brazzaville. C’était en présence du préfacier, le professeur Omer Massoumou, doyen de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (FLASH). Sous la modération de l’écrivain Florent Sogni Zaou.

Jean Romual Mambou dedicacant son livre
La couverture du livre

Dans cette pièce de théâtre, l’auteur explique les contradictions qui existent au sein d’une famille à cause du fils qui a épousé une «mundélé», une femme blanche.
En choisissant pour titre «Le Poids du passé», Jean-Romuald Mambou ne met pas en avant la thématique du mariage mixte qui semble pourtant dominer toute l’œuvre.
Organisée en quatre actes de quatre scènes chacun, cette pièce de théâtre, d’une distribution de sept personnages, est une tragi-comédie qui repose sur le jeu des oppositions familiales et sur le dénouement qui pose l’acceptation de l’autre comme gage d’un futur harmonieux.
L’auteur a choisi d’assainir la langue, de ne pas reproduire de parler des femmes et des hommes de la société congolaise. Il situe ainsi le discours dans un cadre imaginaire.
Le doyen de la FLASH, présentant la pièce de théâtre, a indiqué: «Dès le premier acte, les oppositions entre les acteurs apparaissent. Après ses études de médecine en France, Médard rentre de façon définitive dans son pays où ses parents l’attendent avec ferveur. De l’attente dans la joie à l’accueil dans la désolation et de la désolation au dénouement heureux, telle est la trame dramaturgique de cette œuvre. Médard ne rentre pas seul. Il a une femme blanche, une «mundélé», alors que son père Mouloungui s’était déjà engagé à unir son fils à la fille de son cousin. Cette réalité est vécue comme un affront pour le père, un affront qui demande réparation par la répudiation immédiate de la blanche». C’est dans ce contexte qu’émerge le discours de négation de la femme blanche, laissant ainsi transparaître des stéréotypes aussi vieux que le monde. Pour ce père, une «oie blanche» (p.34), une vipère (p.38), ne peut pas être l’épouse de son fils unique.
Prenant prétextes des coutumes, Mouloungui, le père, rappelle à son fils les préalables traditionnels de tout mariage: le consentement du patriarche. Le défaut de consentement du père conduit à la nullité du mariage contracté par le fils. Ce dernier lui oppose la logique de la modernité. Les parents de Médard finissent par accepter Mireille la Blanche, en raison des soins qu’elle apporte au père mourant. En sauvant son beau-père de la mort, Mireille sauve également son mariage.Pour l’auteur «Le Poids du passé» est une œuvre littéraire de pure imagination. Par conséquent, toute ressemblance entre les événements, ou entre les noms des personnages existants ou ayant existé n’est qu’une simple coïncidence.
Dans la pièce de théâtre, l’auteur a employé un français parfait pour les échanges entre les personnages.
Jean-Romuald Mambou est docteur en urbanisme et aménagement. Il est né le 20 juillet 1961 à Sibiti.
Fonctionnaire de l’Etat, il a occupé plusieurs postes à responsabilités, notamment celui de directeur des arts et de la cinématographie au ministère congolais de la Culture et des arts.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA

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