Le Tribunal de grande instance de Brazzaville a, dans son verdict rendu le 6 mars dernier, condamné Pembele Samuel Divin et Coulibali Lamine à deux ans d’emprisonnement ferme.
Pembele, de nationalité congolaise et Coulibali, un sujet malien, ont été déclarés coupables desdélits de circulation et commercialisation de deux pointes d’ivoire. Les deux individus avaient été pris le 13 mai dernier, à Brazzaville, avec des trophées d’éléphant, espèce animale intégralement protégée. Ils avaient été interpellés par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière et les éléments de la section de recherches de Région de gendarmerie de Brazzaville, avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
«Deux ans d’emprisonnement ferme est une peine raisonnable qui réconforte les efforts fournis par les Eaux et forêts… tous ceux-là qui s’obstinent dans cette activité illégale trouveront la justice sur leur chemin», a dit Joseph Moumbouilou, directeur général de l’Economie forestière.
L’éléphant est parmi les espèces animales en voie d’extinction dans le monde. Il est intégralement protégé par la loi en République du Congo, pays qui s’est aussi engagé à protéger toutes ses espèces animales en voie d’extinction. Et, tout contrevenant à la loi portant protection de la faune sauvage est sanctionné suivant la rigueur de cette loi.
Le travail régulièrement accompli par les autorités dans la lutte contre la criminalité faunique est fructueux. Pour rappel, le 25 janvier dernier à Sibiti dans le département de la Lékoumou, un individu détenant deux pointes d’ivoire, représentant un éléphant tué, avait été pris par les écogardes et les gendarmes, avec l’appui technique du PALF. Le procès inhérent à cette affaire est en cours au Tribunal de grande instance de Sibiti.
La loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées dispose en son article 27: «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des Eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique.»

V.M.