Afin d’apporter sa part dans la construction d’une planète durable, le Congo entend renforcer l’arrimage de son transport maritime au 14e Objectif du développement durable (ODD) axé sur l’exploitation responsable et durable des ressources maritimes et des espaces marins.

Ce vœu a été émis le 19 octobre dernier à Pointe-Noire dans le cadre de la célébration en différé de la journée mondiale de la mer. Une cérémonie patronnée par la ministre du Plan, de la statistique, de l’intégration régionale, des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.
À l’échelle planétaire, la journée se déroule le dernier samedi du mois de septembre selon les orientations de l’Organisation maritime internationale (OMI). Cette année, l’événement a été placé le 24 septembre sous le thème «Des transports maritimes durables au service d’une planète durable». L’occasion pour l’OMI de rappeler le contexte actuel d’évolution du secteur du transport maritime mondial.
Si les quelque 2 millions de personnes travaillant dans des navires à travers la planète ont pu accomplir leur devoir (assurer le commerce international) malgré la pandémie de coronavirus, ils sont encore des centaines de milliers (matelots, hommes de pont, timoniers, etc.) encore retenus depuis plus de six mois dans leurs embarcations du fait du virus. Un défi énorme pour l’OMI !
Et ce n’est pas tout. Déversement des eaux de ballast, surpêche, pollutions de toutes sortes, attaques de pirates, … Du fond à la surface de nos mers, c’est peu dire que le péril est devenu en ce 21ème siècle le meilleur allié de la navigation maritime mondiale.
Des fléaux qui n’épargnent pas les 170 kilomètres du littoral congolais, comme l’ont révélé les trois panels développés par des experts congolais (civils et militaires). La centaine de participants composés de cadres, experts, autorités militaires et civiles a ainsi eu droit à des exposés sur le panel 1 sur «Le transport des cargaisons par mer», trois sur «l’Application du droit de la mer en République du Congo et l’action de l’État en mer» et quatre sur la «Protection du milieu marin et développement durable en République du Congo».
Un véritable diagnostic qui a débouché sur une série de recommandations contenues dans le communiqué final. Et la plus grande recommandation aura été la vulgarisation de la convention de 1982 sur le droit de la mer et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.
Ce qui devrait permettre au gouvernement congolais de «mettre en place un cadre juridique en conformité avec les normes internationales et faire de l’ODD 14 une priorité de l’administration maritime congolaise afin d’intégrer les normes de qualité et du développement durable», selon les mots de la ministre Ebouka-Babackas.

John NDINGA-NGOMA