Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), parti membre de la majorité présidentielle, a totalisé ses 30 ans d’existence. Cet évènement politique majeur pour la vie du parti a été marqué par un important message de la coordination du bureau politique du RDPS à l’endroit des responsables et aux militants de ce parti, au siège national de cette formation politique à Brazzaville. Message rendu public par le vice-président du parti, Eugène Stanislas Mouenguele.

Il a porté essentiellement sur la genèse du parti, son parcours politique, sa place sur l’échiquier politique national, les alliances politiques et ses ambitions. «Travaillons à réussir notre congrès, à désigner notre candidat à l’élection présidentielle de 2021, à consolider la paix et l’unité nationale, à vaincre la pandémie de COVID-19 et à relancer notre économie», peut-on lire dans le message.
Faisant la genèse du RDPS, Eugène Stanislas Mouenguele a rappelé que le RDPS a été porté sur les fonts baptismaux au cours de la dernière décennie du 20e siècle, précisément le 19 octobre 1990. «A cette époque dans le monde, les cris des peuples à la liberté et à la démocratie fusaient de partout».
Il a rappelé que le RDPS est né de la volonté d’imprimer à la nation congolaise, un nouveau style d’accès au pouvoir, de gestion de la chose publique. Le fondement philosophique du RDPS est la social-démocratie. Cette doctrine, a-t-il relevé, met l’homme, acteur et bénéficiaire du développement, au centre de son action.
Et d’ajouter que cet idéal est fondé sur la tolérance, le respect des différences, l’Etat de droit, la répartition équitable des richesses nationales, la promotion de la paix, la prise de pouvoir par voie des urnes. Pour Eugène Stanislas Mouenguele, «un parti se crée pour conquérir le pouvoir ou le cogérer avec d’autres forces politiques».
Le vice-président du RDPS a rappelé que son parti a pris part à toutes les compétitions législatives, sénatoriales et locales organisées dans le pays depuis sa création. «Le RDPS a présenté son président fondateur à la présidentielle de 1992 dont les résultats le plaçaient en 4e position. A la présidentielle de 2002, le RDPS et son président fondateur avaient renoncé à faire acte de candidature pour éviter la cristallisation du sentiment nord-sud et respecter l’accord de partenariat signé le 9 décembre 2000».
Les moissons enclenchées par le RDPS aux diverses compétitions électorales organisées depuis la réouverture du pluralisme politique, «le placent toujours dans le top 5 des formations politiques majeures du Congo» a-t-il souligné.
Dans le contexte actuel du pays, «aucun parti ne peut diriger seul. C’est ainsi que le RDPS a dû signer des alliances politiques avec quelques forces politiques. On peut citer, entre autres: l’adhésion à l’alliance nationale pour la démocratie (AND) en juillet 1991 qu’il va quitter en raison des velléités de retour à l’ordre ancien au détriment de la lutte pour le triomphe de la démocratie; l’adhésion à l’Union pour le renouveau démocratique (URD). Le rapprochement du PCT et de l’URD deviendra URD-PCT et apparentés; l’adhésion au Mouvement pour l’unité et la reconstruction (MDS) et l’Union pour la république (UR) qui s’est auto dissoute au sortir de la guerre de 1997. La signature de l’accord de partenariat du 9 décembre 2000 avec le PCT ainsi que l’accord électoral; ces accords qui auront bientôt 20 ans sont en cours d’examen avec leurs partenaires», a-t-il rappelé, tout en évoquant la signature de la déclaration portant création du RMP.
En 30 ans, le RDPS a tenu 3 congrès dont un congrès extraordinaire. Il se prépare à organiser le 4e au courant du dernier trimestre de 2020. «L’essentiel du travail technique est presque achevé et il ne reste que la validation par les instances habilitées et l’installation du comité préparatoire. Mais la coordination est confrontée à la difficulté de concilier les exigences statutaires du parti et les mesures barrières édictées par le Gouvernement pour éviter la propagation de la pandémie de la COVID-19», a-t-il annoncé. Eugène Stanislas Mouenguele a souligné l’implication de son parti dans les négociations qui ont abouti en 1993 et 1994 à l’arrêt de la première guerre civile post indépendance; le rôle de son président fondateur dans l’organisation du Forum national pour la culture de paix en décembre 1994, sous l’égide de l’UNESCO, et sa participation aux différents dialogues et concertations politiques organisés dans le pays.
Il a exhorté les militants à suivre les enseignements de leur président fondateur. «Le RDPS est un instrument précieux que Jean-Pierre Thystère-Tchicaya nous a laissé en héritage. C’est avec nous et par nous qu’il continuera à vivre et à rayonner. Travaillons tous à faire charrier vers nous de nouveaux militants sans oublier d’œuvrer à ramener au parti tous ceux qui ne sont plus actifs ou qui l’ont quitté. Travaillons à réussir notre congrès à désigner notre candidat à l’élection de 2021, à consolider la paix et l’unité nationale, à vaincre la pandémie de COVID-19 et à relancer notre économie», a-t-il conclu.

Pascal
AZAD DOKO