Le Rassemblement des forces du changement (RFC) a réagi à la déclaration du Parti congolais du travail (PCT) du 1er juin 2025. Lors d’un point de presse le 4 juin, organisé par Clément Miérassa et Rémi Likamba, cette plateforme a vivement critiqué la gestion du pays par le parti au pouvoir et les violations de la Constitution.

Selon le RFC, le PCT prétend incarner la stabilité politique et la continuité de l’État depuis plus de trois décennies. Cependant, «derrière cette façade se cache une réalité préoccupante, marquée par des violations répétées de la Constitution, un verrouillage des institutions, l’absence de la transparence électorale et une gouvernance inefficace».

Musèlement de la presse
Le RFC souligne le rôle essentiel de la presse en tant que contre-pouvoir dans un Etat démocratique. Pourtant, dans le contexte congolais, le pouvoir en place exerce une mainmise manifeste sur les médias publics. Les leaders de cette plateforme critiquent l’interdiction faite aux opposants d’accéder aux médias d’État; le traitement partial de l’information, et l’absence de pluralisme, pourtant garanti par les textes fondamentaux et internationaux.

Illégalité constitutionnelle
Le RFC signale plusieurs illégalités constitutionnelles, notamment la reconduction du Président de la République à la tête du PCT, la non-déclaration de son patrimoine, et le cumul de fonctions interdites. Ils marquent leur indignation face à la protection de délinquants économiques et à la banalisation des crimes d’État.
Ces leaders se disent choqués par la déclaration du PCT qualifiant la Conférence nationale souveraine de 1991 d’«escroquerie nationale organisée». Ils estiment qu’une telle affirmation constitue une haute trahison et démontre une grave incompréhension de l’histoire politique contemporaine du Congo.
Ils rappellent que la Conférence nationale souveraine était un acte de souveraineté populaire et un espace de réconciliation nationale, ayant mené à une transition politique.

Appel à l’action
Le RFC considère que le refus d’apprendre des leçons de cette Conférence, combiné à l’impunité généralisée et à la confiscation de la vie politique nationale, constituent un projet de régression historique. Ils appellent le peuple congolais à exiger des comptes et à réclamer une refondation du politique, fondée sur la justice, l’alternance, la légalité et la mémoire collective».
Ces leaders affirment que le PCT est en contradiction permanente avec les principes juridiques qu’il prétend respecter. «Son maintien au pouvoir repose sur la violation de la Constitution, la mainmise sur les institutions, la corruption et l’impunité, les crimes politiques et économiques, la confiscation du pouvoir par des moyens non démocratiques».

Gestion chaotique
Le RFC dépeint un tableau chaotique de la gestion du PCT: «Une dette publique abyssale, une corruption endémique, des hôpitaux en ruine, un système éducatif négligé, des jeunes sans perspectives, et une population souffrante. Ils déplorent une régression démocratique constante, des institutions soumises, des opposants persécutés ou réduits au silence, et des médias caporalisés».
Pour le RFC, il est temps de tourner la page de l’immobilisme et des abus. Il appelle à l’unité de l’opposition pour conquérir démocratiquement le pouvoir.

KAUD

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