
VIE POLITIQUE NATIONALE : Le triste destin de l’U.R de Benjamin Bounkoulou

S’il y a des partis politiques dont le destin semble bien triste depuis 2011, l’Union pour la République (UR) de Benjamin Bounkoulou est parmi ceux-là. Ce que ne peut démentir les observateurs attentifs de la vie politique nationale. Ce parti qui, du point de vue de la représentativité à l’hémicycle, avait en 2011 quatre parlementaires (deux sénateurs et deux députés), ne fait plus que piètre figure au regard des échecs et des défections qu’il enregistre et le décès de ses élus.
L’UR avait besoin de se refaire une santé lors des législatives et locales 2022 pour avoir encore droit de cité dans l’arène politique nationale et rester et rester dans le sillage des grands partis politiques. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, en une année, 2011 précisément, ce parti a connu la défection de Michel Bidimbou, député de la circonscription de Kayes, dans la Bouenza, qui a rejoint le Parti congolais du travail (PCT) à la faveur de son 6ème congrès extraordinaire tenu du 21 au 25 juillet 2011 à Brazzaville. Son départ pour le moins surprenant laissait-elle entrevoir la dérive de l’U.R? Lors des élections sénatoriales partielles du 9 octobre 2011 organisées dans six départements du Congo dont la Bouenza, l’UR n’en était sorti qu’avec un seul sénateur, Hilaire Mbika-Wolo, décédé malheureusement le 10 décembre 2011, à Paris, en France.
Au cours, donc, de cette élection sénatoriale, Benjamin Bounkoulou, président de l’’U.R et premier vice-président du Sénat, ainsi que Martin Bissila, premier vice-président de l’’U.R et président de la Commission économie et finances du Sénat, sont, contre toute attente, battus malgré l’appui subséquent de l’ancien secrétaire général du PCT, Pierre Ngolo, lors de son séjour dans la Bouenza.
De quatre parlementaires, l’’U.R n’en avait plus qu’un, en l’occurrence Daniel Baloumbouka, élu à Boko Songho, dans la Bouenza. Ce dernier a été rappelé à Dieu le 29 décembre, au CHU-B. Il était à son deuxième mandat dans la circonscription.
Face à cette évidence, l’’U.R se devrait, pour espérer rester ce grand parti d’antan, se remobiliser afin de se refaire une santé.
Déjà en avril 2011, lors de l’assemblée générale extraordinaire élective de la Fédération U.R de Brazzaville, Benjamin Bounkoulou exhortait ses militants à demeurer ferme dans l’idéal du parti, quelle que soit la forme des épreuves, et à résister à la tentation, à l’humiliation et à l’intolérance. Comme pour marquer la preuve de cette volonté, l’’U.R a participé aux différentes concertations politiques : Brazzaville (2009), Ewo (2011) Dolisie (2012), Sibiti (2015), Ouesso (2017), Madingou (2017) et Owando (2022).
En 2022, le parti a présenté un candidat aux législatives, dans la circonscription unique de Boko Songho: Joseph Bitala Bitemo. Il est arrivé en troisième position. Le parti a obtenu 3 conseillers aux locales dans la Bouenza.
KAUD