La route qui relie les quartiers Ngamakosso et Manianga à Talangaï, dans le 6e arrondissement de Brazzaville, est aujourd’hui dans un état de dégradation avancée. Cette situation inquiète la population, surtout en cette période de saison des pluies. Elle lance un appel aux pouvoirs publics à réhabiliter cette infrastructure.

La deuxième sortie nord de Brazzaville a été réhabilitée à la hauteur de l’arrêt Général ‘’Blaise Adoua’’, il y a quelques mois seulement. Mais avec la tombée des premières pluies, on y voit déjà un chapelet de trous. A la hauteur de l’arrêt ‘’Eglise‘’ également, à Ngamakosso, ce sont de véritables trous qui mitent la voirie et perturbent la circulation.

Les habitants de cette zone vivent un calvaire quotidien pour se déplacer. Les automobilistes, les motocyclistes et les piétons se disputent le trottoir, en évitant les crevasses et autres ornières. A l’arrêt ‘’Eglise’’, les automobilistes ont créé un terminus par crainte de s’embourber. Les piétons sont contraints d’emprunter le transport de l’autre côté.

En quittant le centre de la ville, c’est très difficile d’avoir le transport qui conduit à Ngamakosso. Les chauffeurs de taxis évitent ce tronçon, voire augmentent les tarifs pour accepter de s’y rendre. Les chauffeurs de minibus imposent un fractionnement des trajets, appelé “demi-terrain”, ce qui rend difficile le quotidien des habitants de la périphérie. «Chaque jour, je suis contraint de me lever tôt et marcher sur une longue distance, afin d’avoir le bus de l’autre côté, précisement à l’arrêt de bus du marché de Ngamakosso», témoigne Adrien, un élève du lycée Antonio Agostino Neto. Ce cri est le même pour plusieurs habitants. «Je suis une mère de quatre enfants en bas âge, ils vont à l’école. Chaque matin, je suis obligée de les accompagner, parce que j’ai peur de les laisser traverser cette voie tous seuls», déplore une habitante.

D’autres nids de poule sont observés à Manianga, vers l’arrêt ‘’Claudia’’. Des pavés se décapent, ils ne sont pas remplacés. La municipalité est impuissante. Un autre goulot d’étranglement c’est à l’arrêt ‘’La ferme’’ toujours à Manianga. La population de cette zone, désespérée en ce début de saison pluvieuse, tourne son regard vers les autorités municipales pour la sortir de cette situation, car cette route est beaucoup sollicitée par des transporteurs routiers en provenance du nord du pays. La réhabilitation de cette route est attendue.

Staelle OBINDI (Stagiaire)

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