La ville de Brazzaville a célébré les 140 ans de son existence. L’événement a donné lieu à un vernissage exposition photos organisé par la mairie de Brazzaville. En présence du ministre de la culture et des arts, Dieudonné Moyongo; du maire de la ville, Dieudonné Bantsimba; de la directrice déléguée de l’Institut français du Congo (l’IFC), Marie Audigier; de l’ambassadeur de l’Union européenne en République du Congo, Raoul Mateus Paula, etc..

Capitale de la France Libre et de l’Afrique Equatoriale française, Brazzaville fut créée le 3 octobre 1880. L’ambiance était à la dimension de l’événement. Le griot Ngampika Mpéré a agrémenté la cérémonie par ses morceaux choisis qui retraçaient l’histoire de Brazzaville.
Pour l’ambassadeur de l’Union européenne, Raoul Mateus Paula, au-delà de l’intérêt visuel des photos, cette exposition est passionnante pour ce qu’elle montre et pour ce qu’elle dévoile en filigrane: «Brazzaville d’abord, avec son artisanat et ses petits métiers; porteurs de marchandises dans les marchés, vendeurs, casseurs de pierre, pêcheurs, maraichers», a-t-il relevé.
C’est donc une Brazzaville résiliente, a-t-il ajouté, «malgré les crises, les soubresauts et difficultés de toutes sortes, et qui parvient toujours à se mettre sur ses pieds que nous sommes invités à découvrir».
il a par ailleurs parlé de Brazzaville dans la diversité: Brazzaville, riche d’une diversité culturelle notamment littéraire où résonnent toujours les textes de Letembet Ambily, Sony Labou Tansi, Tchicaya UTam’si, Sylvain Bemba, Jean Malonga. «Une Brazzaville hospitalière, ouverte au métissage culturel, d’abord entre pays du continent, notamment avec l’emblématique et dynamique quartier Poto-Poto ou se mélangent autochtones et communautés ouest-africaines et où le lingala prend d’étonnants accents de bambara ou de wolof. Une Brazzaville plus que jamais désireuse de s’arrimer au train de la modernité et de faire entendre sa voix et en même temps, attachée à ses traditions, à ses coutumes, soucieuse de préserver à travers la parole et la figure respectée des anciens, les précieux enseignements hérités des ancêtres. Enfin, une Brazzaville de l’avenir, engagée sur le chemin de la digitalisation et des nouveaux modes de communication qui voit chaque matin et chaque soir des centaines de jeunes regroupés autour des principaux points wifi de la capitale, afin de se connecter au monde, à l’instar de millions d’autres jeunes. Cette ville aux mille facettes et ce pays au cœur de tous les challenges que vous décrivez chers exposants, l’Union européenne y est installée depuis 55 ans maintenant. Avec nos Etats membres tels que la France, mais aussi l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et ceux qui sont basés à Kinshasa, nous faisons en sorte d’accompagner chacun et chacune des Congolais dans les secteurs clés du développement au Congo tels que l’économie, l’environnement, les transports, l’assainissement, les droits de l’homme, ou encore la santé, notamment pour aider le pays à faire face aux conséquences de la pandémie du coronavirus», a-t-il déclaré.
La directrice déléguée de l’IFC a, quant à elle, rappelé que l’un des premiers événements qu’elle a conçus au Congo était les 137 ans de Brazzaville. «Déjà 3 ans, passés si vite, dans ce grand pays de culture qu’est le Congo. Aujourd’hui Brazzaville a 140 ans. Les plus beaux projets sont ceux conçus, imaginés, ensemble, où chacun s’enrichit de l’autre. Français, Congolais et Européens. C’est exactement ce qu’est cette exposition «140 ans de Brazzaville» qui laisse une parole libre, un regard libre à dix jeunes Congolais de Brazzaville et de Pointe-Noire, sous la houlette du photographe Bandouin Mouanda».
Le maire Dieudonné Bantsimba, tout en reconnaissant la qualité du travail effectué par ses prédécesseurs pour le rayonnement de Brazzaville, a rappelé que le 3 octobre est une date historique pleine de symboles.

Pascal Azad DOKO