Le 15 octobre 2024, le Sénat a procédé à l’ouverture de sa quatrième session ordinaire budgétaire de la quatrième législature. Les travaux ont été présidés par Pierre Ngolo, son président. Voici, son discours d’ouverture en intégralité.
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires foncières et du domaine public, chargé des relations avec le Parlement ;
Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
Très chers collaborateurs ;
Mesdames, Messieurs.
Les sirènes ont sonné qui annoncent la fin du temps mort pour le retour à l’activité pleine à l’hémicycle. C’est alors le début de la IVème session ordinaire budgétaire du Sénat IVème législature.
A vous tous, Vénérables Sénateurs et chers Collègues, à vous tous très chers collaborateurs, je souhaite bonne rentrée parlementaire.
Par tradition, la session budgétaire est un moment de forte concentration de l’attention des citoyens, tant ils ont bon espoir sur leurs lendemains. Aujourd’hui, cet intérêt se trouve décuplé pour des raisons bien évidentes.
En effet, la situation économique et financière particulièrement difficile que traverse notre pays place les Congolaises et les Congolais sous pressions; des pressions diverses et douloureuses qui portent un sérieux coup à leur moral. Les plus sceptiques ont totalement perdu espoir.
Dans un tel contexte, nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Ici, il nous revient de donner la mesure de notre capacité de management.
Convenons donc avec le Président de la République, Chef de l’Etat que nous sommes vraiment à l’heure de la responsabilité. Cette responsabilité ne s’évalue non à la force de mobilisation pendant les périodes de vaches grasses mais à la capacité d’exploitation de la résilience du peuple pour le mener à surmonter les épreuves et à réaliser son rêve légitime de prospérité et de bonheur.
A la sécurité, à la paix, à la prospérité et au bonheur, les Congolais ont droit et doivent avoir accès.
Par la pertinence de nos analyses, par la rigueur de nos attitudes et par l’efficacité de nos actions, prouvons que nous méritons la confiance de nos compatriotes.
Monsieur le Ministre d’Etat;
Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
Très chers collaborateurs;
Mesdames, Messieurs.
La marche vers le développement, nous ne le dirons jamais assez, ne sera pas toujours un fleuve tranquille. Des turbulences, nous les connaissons et nous les connaîtrons peut-être encore plus. Mais notre détermination indéfectible, notre engagement irréfragable et notre ferme volonté de pousser le pays vers le haut constituent des gages précieux de notre réussite.
C’est pourquoi, je souhaite attirer notre attention sur la réforme budgétaire cruciale qui sera bientôt généralisée à l’ensemble des ministères: le basculement du budget en mode programme.
La réforme dans laquelle nous nous engageons n’est pas simplement une nouvelle approche administrative. Elle représente un véritable changement de paradigme dans la manière dont nous serons appelés à gérer les finances publiques dans le seul but de renforcer l’efficacité et l’efficience de nos dépenses publiques, d’améliorer la transparence et la redevabilité envers nos concitoyens et d’optimiser l’allocation des ressources pour répondre aux priorités nationales et aux besoins de notre population.
En notre qualité de législateurs, nous avons un rôle crucial à jouer dans l’adoption et la mise en œuvre de ces nouveaux outils de gestion pour accompagner cette généralisation : la charte de gestion, le contrôle de gestion et le dialogue de gestion.
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires foncières et du domaine public, chargé des relations avec le Parlement ;
Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
Très chers collaborateurs;
Mesdames, Messieurs.
Depuis 2019, en marge du Sommet de haut niveau sur le financement du VIH/SIDA et de la santé tenu à Kintélé, co organisé par le Parlement Panafricain et le Parlement congolais en partenariat avec l’ONUSIDA et l’OMS, nous avons bénéficié de la confiance des Présidents et des représentants des Sénats ou conseils équivalents d’Afrique pour coordonner les préparatifs de la création de l’Association des Sénats, shoora et conseils équivalents d’Afrique.
A présent, nous pouvons, sans gêne, clamer mission accomplie et bien accomplie. Les 10 et 11 octobre dernier à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, les Présidents et représentants des Chambres hautes, participant au colloque sur les Sénats d’Afrique ont créé l’Association des Sénats d’Afrique, avec pour siège Yamoussokro ; Madame la Présidente du Sénat Ivoirien a été désignée Présidente de ladite Association.
Mention spéciale a été faite au Congo porteur du projet depuis 2019.
Notons qu’avant ce colloque, le Congo (délégation conduite par son Président comme à Yamoussoukro) a pris part active, à Malabo, à la 11ème Réunion de Concertation de l’Association des Sénats, shoora et Conseils équivalents d’Afrique et du monde Arabe en collaboration avec le Sénat de la République de Guinée Equatoriale, les 26 et 27 septembre 2024.
Il nous faut alors, malgré la crise, réfléchir sur une meilleure représentativité aux rendez-vous internationaux, appuyant ainsi les efforts inlassables de Son Excellence Denis SASSOU N’GUESSO et du gouvernement afin de rendre de plus en plus audible la voix du Congo à l’extérieur.
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires foncières et du domaine public, chargé des relations avec le Parlement ;
Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
Très chers collaborateurs;
Mesdames, Messieurs.
Le Sénat, Chambre haute de notre Parlement, doit tenir sa posture de Conseil des Sages toujours préoccupé par la préservation et la consolidation de la paix sociale et de la concorde nationale. Ayant en permanence à cœur l’immensité et la complexité de sa mission de Modérateur et de Conseil de la Nation qu’il a si bien entreprise et qu’il entend bien poursuivre, le Sénat ne cédera guère à la diversion et aux basses manœuvres de désinformation, d’intoxication. Sa ligne reste de tout temps sérieux, rigueur et efficacité d’action.
Il nous faut pour cela bien intérioriser cette directive du Président Denis SASSOU N’GUESSO prescrite dans son ouvrage Afrique: enjeux de la planète, je cite: «Nous devons, pour les générations futures, représenter l’espoir et l’exemple. Nous devons tous nous sentir solidairement responsables de notre maison, de notre quartier, de notre pays, de notre continent tout entier et pourquoi pas de la planète entière», fin de citation.
Bon travail à tous !
Je déclare ouverts les travaux de la IVème session ordinaire budgétaire du Sénat IVème législature.
Vive le Sénat !
Vive la Démocratie !
Vive la République !
Je vous remercie.