Sous les auspices de Clément Mouamba, Premier ministre, la 5e édition du Salon international des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane) s’est tenue du 27 au 30 avril 2021 en mode hybride (présentiel et virtuel) sous le thème: «Co-construisons notre futur». Ce salon organisé par l’ONG PRATIC (une plateforme d’échanges, de réflexion et d’expositions sur les bonnes pratiques du numérique et de l’innovation) que dirige M. Luc Missidimbazi, a réuni les acteurs majeurs des secteurs publics et privés de l’écosystème numérique de l’Afrique centrale. C’était en présence de quelques membres du Gouvernement dont le ministre Léon Juste Ibombo des télécommunications, de deux partenaires officiels: M Marco De Assis, président du Group Vivendi Africa (GVA) et de Jean Bruno Danga Adou, directeur général de l’Energie électrique du Congo (E2C), ainsi que d’autres partenaires

Le salon Osiane est devenu au fil du temps un cadre dédié aux acteurs du numérique et de référence pour la sous-région Afrique centrale. Cette 5e édition a mis l’accent sur les entreprises à l’ère de la transformation numérique, de l’environnement socio-économique, de la pandémie à coronavirus et de la valorisation des compétences digitales. Il s’est agi en plus des aspects technologiques d’usage, de comprendre les enjeux économiques en matière de transactions en monnaie électronique, de financement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et des contenus qui influent sur l’existence et le développement de l’ensemble des systèmes économiques, sociaux et culturels. C’est ce qu’a expliqué Rose Marie Ovaga coordonnatrice du salon Osiane.
Ce salon, selon le ministre Léon Juste Ibombo est devenu désormais une institution. Il a loué les efforts déployés par l’association PRATIC et son promoteur Luc Missidimbazi. Conscient de l’importance que revêt le chantier de la transformation numérique, le Gouvernement a placé les TIC au cœur de son programme. Elles sont devenues une tendance culturelle avec les dimensions culturelles, humaines, juridiques et environnementales qui retracent les modes de vies et conditionnent les efforts de développement dans les divers pays du monde.
Le Dr Hamadoun Touré, ministre de la communication et de l’économie numérique du Mali par visioconférence, a remercié le ministre des Postes congolais de l’avoir invité à se joindre à cet évènement. L’Afrique, a-t-il dit, est confrontée aux défis majeurs qu’elle doit relever sur quatre domaines: les infrastructures, le développement des applications, le développement du contenu et le développement des ressources. «Nous devons mutualiser les efforts et appliquer les efforts d’intégration régionale et sous-régionale afin de créer le marché commun africain».
La digitalisation, a indiqué Jean Bruno Danga Adou, est au cœur du futur de l’entreprise E2C. Il a édifié l’assistance sur ses missions. Le directeur général de E2C a reconnu qu’il faut construire au quotidien l’avenir de l’électricité qui est confronté à des défis majeurs: le taux d’accès moyen à l’électricité dans les grandes agglomérations, les délestages, les branchements et consommation, la qualité du produit distribué, la réalisation des projets d’identification et de maintenance, la maîtrise des consommateurs et la maîtrise des charges d’exploitation. «Le second axe est de propulser au cœur de son management et de sa gouvernance une détermination plus concrète à se dédier à la satisfaction de sa clientèle», a-t-il annoncé.
De son côté, M. Marco De Assis a présenté Canal Box, lancé en avril 2019 à Pointe Noire avec le déploiement de la fibre optique. En marge de ce 5e salon, le Group Vivendi Africa (GVA) va étendre Canal Box à Brazzaville, précisément dans les quartiers comme: Bacongo, Diata, Centre-ville, OCH et à l’avenir à Poto-Poto, Mpila et Plateau des 15 ans. Il existe deux offres: Canal Box start avec une vitesse de 10 Mégabytes à 25.000 F CFA par mois et Canal Box premium avec une vitesse de 50 Mégabytes pour 45.000 FCFA par mois.

Débats, tables-rondes, ateliers et formations
Durant quatre jours, il a été prévu des ateliers spécifiques, des débats de leaders et personnalités africains, l’exposition des inventions destinées à augmenter la visibilité des entreprises ou de leurs produits, afin de permettre aux participants d’aller à la conquête de nouveaux marchés dans la sous-région d’Afrique centrale. Pour cela, trois espaces appropriés ont été animés: l’espace entreprises avec des stands ouverts au Palais des congrès, l’espace start-up sur e-Osiane et l’espace médias. Des panels stratégiques constitués d’experts de renommée internationale se sont concentrés sur le numérique à l’ère de la distanciation, l’autonomisation et la mobilité; «le rôle des acteurs dans l’écosystème d’internet et l’innovation pour la responsabilité publique»; «le rapport de l’économie numérique à la COVID-19»; «l’impulsion de la Fintech en Afrique centrale», «le nouveau espace d’échange continental et le défi de e-commerce»; «les identificateurs d’innovation technologique». En marge du salon, une conférence sur le financement du numérique et de l’innovation a eu lieu, dans le but de renforcer le rapprochement des acteurs des écosystèmes, numériques et financiers, pour soutenir la mise en œuvre des projets ou initiatives intégrateurs.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA et Roland KOULOUNGOU (Stagiaire)