C’est ce 1er octobre que la République populaire de Chine a célébré les 70 ans de sa fondation. Comme chaque année à Brazzaville, la commémoration a donné lieu à une conférence de presse. L’ambassadeur Ma Fulin a rencontré la presse nationale et s’est soumis au jeu des questions-réponses.
Il a souligné l’ancienneté des relations sino-congolaises, qui datent de 1964, et le maintien de leur dynamisme et de la volonté des deux pays de les renforcer. Le diplomate chinois s’est réjoui que, même dans un contexte de difficultés comme celui qui se vit dans le monde, avec une pandémie de coronavirus venue ajouter aux problèmes de la planète, la Chine maintienne le cap de la coopération sud-sud. Et donc gagnant-gagnant.
Le Président Denis Sassou-Nguesso s’est rendu en Chine 15 fois durant ses années à la tête de la République du Congo, et en 2013 le Président chinois Xi Ji Ping est venu à Brazzaville, deux symboles de la robustesse de la relation bilatérale.
La Chine mène également ne diplomatie de proximité en direction de l’Afrique à laquelle elle a déjà fourni 390 millions de doses de vaccin, auxquelles viendront s’ajouter, par le biais du mécanisme mondial Covax auquel il a apporté une contribution de 100 millions de dollars ; d’autres doses de vaccin Sinopharm dont 220.000 pour le Congo pourraient venir.
Au cours de ces 70 ans d’existence légale, la Chine se réjouit que le fruit de sa coopération avec les nations en développement se donnent à voir ; qu’il s’agisse du siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, ou des nombreuses infrastructures immobilières, routières ou aéroportuaires réalisées par des sociétés chinoises sur le Continent. Sans parler de l’ambitieux projet de la Route de la soie dans sa déclinaison de «La ceinture et la route», un ensemble de projets qui annonce un futur de consolidation des relations entre pays en développement. «Si tu veux être riche, enrichis les autres», affirme un adage chinois.
«Je suis passé à Brazzaville au début des années 2000. En 20 ans, la ville a beaucoup changé grâce aux peuple congolais d’abord, mais aussi grâce à la Chine. Il s’agit d’une coopération vertueuse qui ira en se renforçant».
Le diplomate chinois ne s’est pas dérobé aux questions insistant sur l’origine du coronavirus à Covid-19. Il a indiqué que bien avant novembre 2019, des chercheurs avaient documenté des formes de pathologies qui se rapprochaient du virus actuel même s’ils n’étaient pas nommés ainsi. Le souhait de la Chine, a réaffirmé l’ambassadeur, est qu’une coopération scientifique, non politisée, s’engage dans le domaine de la recherche.
MA Fulin a rappelé que son pays adhère aux projets de développement du Congo, notamment dans l’agriculture et la lutte contre la faim pour laquelle la Chine coopère activement avec le PAM (Programme alimentaire mondial).
«En 57 ans de coopération sino-congolaise, quel est le projet phare que vous distinguez du lot ?». Réponse enthousiaste et nette: «Le projet de la ZES (Zone économique spéciale) de Pointe-Noire. Parce qu’il renferme plusieurs sous-projets qui offriront de belles perspectives au Congo .
A la fin de cette rencontre, le plénipotentiaire chinois a fait don d’une variété de matériels informatiques ou hygiéniques aux agents de la presse.

A.S. MIANZOUKOUTA