Le 70e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954 marquant la fête nationale de la République algérienne démocratique et populaire  a été célébré le 21 novembre dernier, par l’ambassadeur de l’Algérie au Congo, dans un hôtel de la place pavoisé aux couleurs de la nation  algérienne. En présence du ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou N’Guesso, représentant le Gouvernement, et de nombreuses personnalités politiques, militaires et civiles.

Une occasion qui a permis à l’ambassadeur Azeddine Riache de dresser le bilan des relations bilatérales entre les deux pays et d’annoncer des projets en vue.

Libérant son discours, le diplomate Azeddine Riache a souligné que la commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la lutte de libération nationale qui a conduit à l’indépendance de l’Algérie a été une longue lutte, menée par le peuple Algérien, mettant fin à 132 ans de colonisation. Une indépendance, qui loin d’être donnée, fut arrachée au prix de nombreux sacrifices.

Il a en outre indiqué que «l’Algérie et le Congo partagent des visions communes sur l’ensemble des questions régionales et internationales et militent en faveur des valeurs humaines et causes justes telles que la paix, la stabilité, la sécurité, le dialogue, la résolution des conflits par des moyens pacifiques, la non-ingérence étrangère dans les affaires internes des pays, etc.»

«La relation entre l’Algérie et le Congo, a-t-il poursuivi, dispose d’atouts qu’il s’agit de mettre à profit pour le présent et l’avenir : une concertation permanente à haut niveau dans le cadre du respect et la compréhension mutuelle, une solidarité fraternelle, une interaction vertueuse, amicale et fraternelle entre les deux peuples, un patrimoine historique commun, des valeurs et principes partagées».

Il a rappelé que les deux Etats ont intensifié les échanges de visites et de délégations dans divers secteurs économiques, scientifiques et culturels, parlementaires et militaires «en créant une nouvelle dynamique à l’élan promoteur d’une coopération fructueuse, mais aussi un partenariat économique solide, concret et mutuellement bénéfique». «Les deux pays sont pleinement engagés dans les préparatifs de la 8e  session de la Commission mixte qui devrait adopter une nouvelle feuille actualisée et renforcée, et qui ouvrira une nouvelle ère à la coopération bilatérale», a-t-il fait savoir avant de mettre l’accent sur les relations entre l’Algérie et ses voisins: «son pays réitère sa solidarité avec l’ensemble des pays et des peuples de la région sahélo-saharienne, et demeure fermement convaincu que la région nécessite un appui international pour relever les défis complexes auxquels ses peuples sont confrontés», comme ‘’la situation précaire en raison des troubles sécuritaires, économiques et climatiques’’. A propos, il a indiqué que s’agissant du dossier sur le Sahara occidental, l’un des plus vieux conflits internationaux qui ne cesse de faire couler beaucoup d’encre, «une solution pacifique qui garantisse au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination doit être trouvée». Embrayant sur le dossier libyen, le diplomate Algérien a dénoncé «l’ingérence étrangère» qui, à son avis, «affaiblit l’unité et la souveraineté du pays, alimente les affrontements et les conflits entre ses citoyens» et appuie «tous les efforts à même de permettre aux frères libyens de se retrouver autour d’un terrain consensuel pouvant faciliter la réconciliation nationale et l’organisation d’élections libres et transparentes…». Il a salué, dans la même veine, les efforts «inlassables» entrepris par la diplomatie congolaise «sous le leadership du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso».

Face à un monde de plus en plus hostile, marqué par les conflits et les crises, l’Algérie, a affirmé Azeddine Riache, «n’a cessé d’appeler à la nécessité de recalibrer les règles de fonctionnement du système multilatéral en faveur de la promotion des liens de coopération et du partenariat international pour le développement…».

Viclaire MALONGA