La 76è session de l’Assemblée générale des Nations unies se tient depuis le 21 septembre 2021 à New York, aux Etats-Unis. Ce grand rendez-vous diplomatique mondial qui dure une semaine, est particulièrement attendu cette année, après la version essentiellement virtuelle de l’an dernier.

A cette occasion, le président américain Joe Biden a affirmé devant l’Organisation des Nations unies que son pays, ne voulait pas d’une «nouvelle Guerre froide» avec la Chine, et a défendu son attachement à la diplomatie et au multilatéralisme face à des alliés européens qui l’accusent de faire trop souvent cavalier seul.
A New York, les Etats veulent ouvrir une «ère de diplomatie» après la fin de la guerre en Afghanistan. Pour le premier discours de son mandat, le Président américain a fait savoir que les Etats-Unis «vont participer à la compétition, et y participer avec vigueur», livrant ainsi sa vision de la confrontation avec Pékin. «Avec nos valeurs et notre force, nous allons défendre nos alliés et nos amis, et nous opposer aux tentatives des pays plus forts de dominer les plus faibles», a-t-il dit. De même, il a promis de défendre la démocratie.
Les Etats-Unis, a-t-il poursuivi, «sont prêts à travailler avec toute nation qui s’engage et recherche une résolution pacifique pour partager les défis, même si nous avons des désaccords intenses dans d’autres domaines». Son discours a été suivi par celui du président chinois, Xi Jinping, par vidéo préenregistrée. «La démocratie n’est pas un droit spécial réservé à un seul pays», a-t-il déclaré, avant d’appeler à la «coopération et au dialogue».
Pékin conteste aussi, faut-il le rappeler l’idée d’une nouvelle guerre froide comme celle qui a opposé les Etats-Unis à l’Union soviétique au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Peu avant ces deux allocutions, Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, avait mis en garde Washington et Pékin contre une dégradation des crises mondiales qui serait «beaucoup moins prévisible que la guerre froide, avant d’appeler les deux superpuissances au «dialogue et à la compréhension».
Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères avait aussi alerté contre une «orientation très confrontation elle» des Etats-Unis, estimant que les Européens devaient défendre un «modèle alternatif».
Parmi les autres intervenants du mardi 22 septembre, en dehors des dirigeants brésilien et turc, figurait le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi qui fera son entrée sur la scène internationale. Mais aussi, le président congolais, président en exercice de l’Union africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a insisté sur les questions de paix dans son pays, en Afrique et dans le monde. Le Congo a été représenté à cette grand-messe par son ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso.

Alain-Patrick MASSAMBA