A la tribune de l’ONU, le 30 septembre 2024, le ministre des Affaires étrangères, de la francophonie et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, représentant le Chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso, a évoqué les situations de guerre ou de violences armées de tous ordres à travers le monde (Ukraine, Palestine, Liban, Soudan, Est de la République Démocratique du Congo), le fardeau insoutenable de la dette et le spectre apocalyptique d’une guerre nucléaire… «Ce sont autant de défis existentiels qui interpellent aujourd’hui ce qui reste de la sagesse humaine et qui interrogent sur ce qui nous reste de la conscience du bien et du mal!».
Toutes ces situations, a-t-il souligné, «sont largement révélatrices en même temps que tributaires de la vanité des humains. Elles sont le reflet fidèle de la propension irrépressible de certains d’entre nous à dominer absolument, à posséder absolument. Un vice pernicieux, qui plonge ses racines certainement dans la genèse de l’Humanité, mais que nous ne sommes toujours pas parvenus à éradiquer».
Jean-Claude Gakosso a plaidé pour un ressaisissement de la part de tous ceux qui exercent le pouvoir politique de par le monde: «Au nom de la paix, j’en appelle à leur sagesse. J’en appelle à la fraternité universelle, cette utopie généreuse, sublimée au temps des Lumières et qui a nourri en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme, devenue le credo de tous les humanistes».
Il a indiqué que notre monde a véritablement besoin de renouer avec la paix. «Sinon, il court tout droit à sa perte. La paix est une option. Elle ne peut pas être une alternative. La paix est un impératif. Et cet impératif de paix qui porte aujourd’hui les efforts de médiation de l’Union africaine en Libye, pays où le Président Denis Sassou-Nguesso s’investit sans compter, depuis des années, pour un apaisement général et pour une réconciliation inclusive», a-t-il affirmé.
La priorité de l’Afrique étant la réforme du Conseil de sécurité, le ministre Gakosso est revenu sur le plaidoyer légitime de l’Afrique en faveur de deux sièges de membres permanents, avec droit de véto: «L’impérieuse nécessité de reformer les institutions internationales issues de la seconde guerre mondiale, à commencer par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui doit épouser le visage de notre monde cosmopolite par une représentation plus juste des peuples. Le Congo réaffirme la centralité et la pérennité de la position commune africaine, telle qu’elle a été consignée dans le consensus d’Ezulwini et de la Déclaration de Syrte».
Le ministre Gakosso a formulé le vœu de voir tous «les peuples du monde s’engager résolument dans le combat pour l’émergence d’une Humanité nouvelle: une Humanité pacifique, authentique, fraternelle et arc-en-ciel».
Alain-Patrick MASSAMBA