Il ne se passe désormais de semaine que nous n’enregistrions un grave accident mortel sur l’une et l’autre de nos routes nationales. Il est inquiétant que l’on doive perdre la vie dans ces infrastructures rutilantes destinées, en principe, à nous faire gagner du temps. Dans la sécurité et le confort.
Il est un fait que les veilles de rentrées scolaires ont toujours, et de tout temps, connu des événements d’angoisse sur nos routes et notre voie ferrée. Mais cette année, tous nos moyens de transport ont été affectés aussi par la pandémie de la COVID-19. Pendant les mois de confinement en effet, trains, avions, bus et bateaux ont été immobilisés.
La reprise de l’activité économique ne pouvait se faire sans un minimum de révisions techniques avérées de tous les moyens de transport. Et du contrôle médical de tous leurs conducteurs. Or, aussi bien à Mengo, près de Pointe-Noire, que sur la série d’accidents survenus près de Gamboma, les causes des accidents sont classiques: téléphone au volant, difficulté à freiner, distraction, excès de vitesse…
Nous disposons de routes modernes qui nous font atteindre Ouesso dans la même journée, tout comme Pointe-Noire et Dolisie. Malheureusement il nous faut encore pousser l’effort jusqu’à nous préoccuper de la sécurité des usagers. Et pas seulement d’efficacité économique par les recettes gonflées aux péages. Nulle part sur ces deux routes n’opère une patrouille routière; nulle part les chauffeurs ne sont soumis à un contrôle d’alcoolémie.
Les mesures de précaution et de prudence doivent être renforcées sur les routes et les gares. Et pas seulement, comme cela est souvent le cas chez nous, pendant la première semaine de l’annonce. La sécurité doit concerner tout le monde, et tout le temps. Pas de passe-droit, pas de «tu sais qui je suis ?». Simple vœu sans doute, mais invite à la conscience de tous aussi.
Les accidents récurrents de ces derniers jours ne sont pas le fait du sort, ni la malchance d’une seule société routière. Des vies, souvent jeunes, ont été perdues. Des familles ont été endeuillées du fait de l’imprudence de conducteurs, d’usagers ou de riverains de la route. Faisons tous en sorte que ce ne soit pas une fatalité qui se répéterait à chaque rentrée des classes.

Albert S. MIANZOUKOUTA