Le général de brigade Claude Emmanuel Eta Onka, décédé le 25 décembre 2024, a été porté en terre vendredi 17 janvier 2025 dans sa ville natale, à Akana- Lagué, dans les Plateaux. Deux jours plus tôt, le disparu a eu droit aux hommages du mouvement sportif national. La cérémonie organisée à cet effet s’est déroulée au gymnase Michel d’Ornano, en présence, entre autres, du conseiller du Chef de l’Etat, directeur du Domaine présidentiel, Edgard Nguesso.
L’oraison funèbre lue par Djibril Mouyoki, secrétaire général de l’Association sportive Inter Club (ASIC), a mis l’accent sur les multiples qualités du sportif hors pair que fut Eta Onka, qui a consacré une bonne partie de sa vie au sport, en général, au basket-ball et au handball en particulier. Deux disciplines qu’il a pratiquées dans un parcours digne d’éloges : «L’hommage que nous rendons aujourd’hui à ce grand sportif honore ses exploits sur le plan national et continental. Sans compter, le nombre impressionnant de titres et de trophées qui marquaient sa détermination sur les stades ».
Edgard Nguesso a saisi cette occasion pour appeler les générations actuelles et futures à s’inspirer de Claude Emmanuel Eta Onka. «Le général Eta Onka était doté d’une générosité qui demeure inoubliable. Il était un modèle. Il a inspiré beaucoup de générations par son savoir-faire. Les générations actuelles et futures devraient s’inspirer de ses qualités », a-t-il déclaré.
«‘’Claudus’, c’était l’âme d’Inter Club qu’il a su guider. Nous avons gagné des coupes et tout, il ne les a pas gagnées seul; il a gagné avec mon frère Bisseyou qui est là, avec moi dans les buts et d’autres. Nous étions sept sur le terrain, mais avec l’âme de gagner de ‘’Claudus’’, l’âme de se battre sur le terrain, et c’est lui qui nous a inculqué cela. Merci à lui, pour tout ce qu’il a fait pour nous », a dit Patrick Kimbalou ‘’Patou’’, l’un de ses coéquipiers à l’Inter Club et dans l’équipe nationale.
Antoine Bisseyou ‘’Clint’’, un sportif militaire omnisports comme le fut Eta Onka, a déclaré : « Il m’a beaucoup marqué. Très bon handballeur, une grande star, on était obligé de suivre ses pas, nous qui étions les bleus. Je sortais de l’école général Leclerc, nous étions obligés de suivre les pas des anciens, et lui il était parmi ceux-là ».
Si Norbert Diantsoki a pu partir en Allemagne pour y suivre une formation d’entraîneur, c’est en partie grâce au général Eta Onka. Il le dit dans son témoignage: «Nommé entraîneur national adjoint en 1995, pour préparer les Jeux d’Harare, il est arrivé en pleine séance d’entraînement, m’a attiré dans un coin tranquille et m’a dit avoir vu mon dossier. Il a promis de s’occuper de mon billet d’avion. Voyez comment était l’homme ! Dans son pragmatisme et sa promptitude, il a réalisé sa promesse. Je n’oublierai pas. Cet homme était très humble, simple, rigoureux et discipliné. Quand il décidait, il ne reculait pas ».

A.-P. MASSAMBA