A l’occasion de la Journée mondiale du travail social, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a procédé, le 15 mars à Bacongo, deuxième arrondissement de Brazzaville, à l’inauguration du nouveau siège de l’Institut national du travail social (INTS), en présence d’Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire; d’Edith Delphine Emmanuel Adouki, ministre de l’Enseignement supérieur; de quelques membres du Gouvernement; le coordonnateur du système des agences des Nations-Unies; la représentante de l’UNICEF; de Simone Loubienga, administrateur-maire de Bacongo, du directeur de l’Agence française de développement (AFD), etc.

Cette inauguration intervient après sa réhabilitation et son extension à travers l’érection d’un nouveau bâtiment R+2 dont les travaux ont été financés par l’Agence française de développement (AFD), via le contrat de désendettement (C2D) entre la République du Congo et la France au travers du projet d’appui à la refondation du travail social. Cet établissement public à caractère administratif, qui avait ouvert ses portes en 2014, a pour mission d’assurer la formation initiale et continue dans le domaine du social.

Vue du bâtiment abritant l’INTS
Vue du bâtiment abritant l’INTS

Financé à hauteur de 2,6 milliards de francs CFA, l’INTS offrira les conditions dont le Congo a besoin pour former et améliorer les capacités de ses travailleurs sociaux. Grâce à ces investissements, il œuvrera à la réduction de la précarité et à l’amélioration de l’insertion socio-professionnelle.
Le directeur de l’AFD a indiqué que cet événement marque un nouveau temps fort entre le Congo et la France autour de leur partenariat renforcé dans le cadre de la politique nationale d’action sociale.
Pour la ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, cette inauguration traduit l’engagement du Gouvernement à mettre en œuvre la politique nationale d’action sociale par la modernisation de l’outil de travail du personnel de son département et l’amélioration des conditions d’études des apprenants.
Elle a fait une genèse du site qui, jadis, abritait les services de promotion sociale de Bacongo. «La formation des étudiants de l’INTS a démarré sur ce site. Mais, on a vite constaté que les infrastructures ne répondaient pas à l’usage pédagogique qu’on leur destinait, sachant par ailleurs qu’une formation de niveau universitaire à ses exigences de qualité auxquelles nous avons l’obligation de nous conformer. Ainsi, les fonds précisément mobilisés pour la construction du siège de l’INTS à Ignié, ont été réaffectés aux travaux de réhabilitation, modernisation et équipement du bâtiment existant, afin d’accueillir dans les conditions décentes les étudiants, les enseignants et le personnel administratif», a indiqué la ministre.
Durant l’exécution des travaux, a-t-elle poursuivi, «l’institut n’avait pas fermé ses portes, mais a été délocalisé dans l’enceinte de l’Institut national des jeunes sourds de Brazzaville. Et, la date d’aujourd’hui marque le retour officiel de l’INTS dans ses locaux».
L’INTS, a fait savoir la ministre, est donc le premier établissement d’enseignement supérieur au Congo à double tutelle, à savoir le ministère des Affaires sociales et celui en charge de l’Enseignement supérieur, avec un corps enseignant hétéroclite composé des professionnels du travail social, des institutions privées, des enseignants de l’Université Marien Ngouabi et des animateurs de sites qualifiants.
L’innovation portée par cet institut, a-t-elle indiqué, réside dans le choix d’une formation professionnelle supérieure en alternance et l’implémentation du système LMD. Pour l’instant, l’INTS forme à trois métiers du travail social: les assistants sociaux, les éducateurs spécialisés et les agents de développement local. «D’autres qualifications seront ajoutées au fil des besoins du pays et de la disponibilité des formateurs», a expliqué Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, en s’adressant à l’équipe dirigeante de l’INTS, lui a demandé de bien prendre soin de cet édifice afin qu’il soit toujours propre et accueillant. Elle a invité les enseignants au respect des emplois du temps, c’est-à-dire d’être régulier aux cours. «Je récuse alors tout dysfonctionnement se traduisant par l’absentéisme, l’incivisme et la complaisance. L’abnégation, la loyauté, la responsabilité et le sens du devoir, doivent guider votre action», a affirmé la ministre. Et aux étudiants, elle a martelé sur la discipline, le travail et l’assiduité, la ponctualité, l’exemplarité et la proactivité.
La ministre a, en outre, remercié et traduit les remerciements du Gouvernement congolais au directeur de l’AFD pour l’engagement de son institution à contribuer à la mise en place d’un outil de référence en matière de formation du travail social au Congo. «Remercier l’AFD, c’est aussi remercié la République française pour son action salvatrice en faveur du ministère dont j’ai la charge, mais aussi pour l’ensemble de ses interventions dans notre pays», a-t-elle déclaré.
(De même que d’autres partenaires qui ont contribué ou contribuent au développement de (INTS), notamment le Groupe de recherche et d’échanges technologiques (GRET) qui a mené les études sur les besoins en formation en vue de la création de l’INTS; l’Institut social de Lille sur le contenu pédagogique et la formation des intervenants; Expertise France dont l’action est en cours pour améliorer les programmes et prestations)

Cyr Armel YABBAT-NGO