Au moins 72 morts dans les violences qui ont éclaté à la suite de l’incarcération de l’ancien Président Jacob Zuma. Ces violences ont débuté vendredi 9 juillet dernier dans la région du Kwazulu-Natal, son fief. Elles se sont étendues jusqu’à Johannesbourg. «Les agences des forces de l’ordre redoublent d’efforts, pour stopper la violence et accroître leur déploiement sur le terrain», a fait savoir Bheki, ministre de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse conjointe avec les différents acteurs de la sécurité du pays. Ces violences sont couplées au pillage systématique des magasins et autres.
Au-delà des forces légales déployées dont l’armée, les autorités ont annoncé impliquer des entreprises de sécurité privées. Dans son discours rendu public à la télévision, l’actuel président Ramaphosa a souligné le caractère inédit de ces violences depuis l’avènement de la démocratie post-apartheid.
Outre les cas de décès, il est aussi à déplorer l’arrestation d’au moins 750 personnes. Essentiellement dans la province de Kwazulu-Natal et de Rauteng. Les enquêtes sont en cours pour établir les responsabilités. «Les instigateurs de la violence ne seront pas épargnés», promet le ministre de la Police. Entre temps, l’ancien chef de l’Etat rumine ces 15 mois d’emprisonnement.

Gaule D’AMBERT