La salle des conférences de la Direction générale de l’ARTF a servi de cadre le 20 juin dernier à la réunion d’évaluation entre l’ARTF et les opérateurs des transferts de fonds, opérant dans l’informel. Cette réunion a permis d’examiner le travail abattu durant une année.
Depuis avril 2023, l’ARTF avait engagé une vaste campagne de sensibilisation sur le respect de la réglementation dans le secteur des transferts de fonds auprès des opérateurs agissant dans la clandestinité. Le but c’est de ramener ces derniers à se conformer aux textes et lois régissant ce secteur. Elle a sollicité l’accompagnement du Conseil islamique pour atteindre une partie des opérateurs d’obédience musulmane. En collaboration avec cette instance des descentes ont été effectuées dans la ville de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso, pour conscientiser les opérateurs concernés. Après une année de travail, sanctionnée par une formation aux fins d’outiller ces opérateurs dans leur secteur d’activité.
Le directeur général de l’ARTF, Basile Jean Claude Bazebi est revenu sur l’important travail de sensibilisation réalisé à l’endroit des opérateurs, travail ayant découché sur l’identification des opérateurs et l’octroi des autorisations provisoires d’exercice. Au terme de cette campagne, faut-il la poursuivre ou passer maintenant au contrôle s’interrogeait-il?
Le président du Conseil islamique du salut, Youssouf Serge Ngolo Nzila a remercié d’abord le directeur général de l’ARTF pour l’initiative prise de faire une évaluation de l’opération de sensibilisation, ensuite il a estimé que la campagne doit se poursuivre dans d’autres départements à l‘image de la Likouala. Il a convié à cet effet les responsables des colonies de donner leur appréciation. A entendre la suite de sa délégation, notamment le secrétaire général de cette instance ainsi que les présidents des colonies Maliennes, Béninoises, Congolaises et autres. Il conviendrait de poursuivre l’opération de sensibilisation; l’effectif sensibilisé représente un échantillon. La mission mixte de sensibilisation n’a pu atteindre toutes les localités où se trouvent ces opérateurs illicites effectuant d’importantes opérations de transfert.
Parmi les obstacles à cette campagne, il y a ce sentiment de peur qui rangent les opérateurs craignant des représailles des pouvoirs publics une fois identifiée.
Le directeur général de l’ARTF a rassuré les opérateurs économiques des bonnes intentions du régulateur qui ne compte en aucun cas rançonner ces derniers sinon les amener à respecter les dispositions réglementaires en matière de transfert de fonds.
A signaler que l’ARTF a reçu du 13 au 15 mai 2024, l’institut des transferts de fonds de l’Union Africaine à Brazzaville pour discuter sur le mécanisme de régulation et du fonctionnement du secteur en République du Congo.

Lacatus TALA SIGMUND