Le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche a organisé jeudi 29 juillet dernier à Brazzaville, un atelier de validation du Plan d’action national de la sécurité sanitaire des aliments. C’était sous la direction du ministre de l’agriculture, Paul Valentin Ngombo. En présence des partenaires de l’Agences des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Banque mondiale, ainsi que des associations de défense des droits des consommateurs.
Ce plan visé la réforme du cadre juridique et institutionnel pour le rendre le plus performant, efficient et en cohérence avec les exigences internationales en matière de sécurité de l’hygiène alimentaire.
L’adoption de ce plan vient conforter le combat des associations de défense des consommateurs qui n’ont de cesse interpellé les pouvoirs publics à veiller aux bonnes conditions de conservation et commercialisation des produits congelés importés.
La consultante internationale, le docteur Hélène Coulibaly, expert en matière de sécurité alimentaire, a rappelé que le système sanitaire ne produit pas de résultats, car les textes sont vieux et ne sont plus applicables. Le nouveau plan, a-t-elle dit, «va réformer le cadre juridique et institutionnel pour que tous les aliments produits au Congo ou importés soient contrôlés, afin de gérer et limiter les risques et autres dangers qui impactent la santé de la population. Il est aussi question de renforcer les compétences des producteurs, des aliments, de sorte qu’ils soient capables de travailler et de produire des aliments sains». Selon l’OMS, 75% des maladies émergentes pathogènes sont susceptibles de contaminer l’homme. On dénombre environ 600 millions de cas de maladies d’origine alimentaire par an. Les aliments insalubres présentent une menace pour la santé humaine et les économies mondiales.
Le ministre de l’agriculture Paul Valentin Ngombo qui se réjouit de l’adoption de ce plan, a rappelé que ce nouveau système va permettre aux exploitants agricoles et aux opérateurs agroalimentaires de développer leurs activités en toute sérénité et de renforcer la présence du made in Congo sur le marché international. «Ce plan va aider à mettre un accent particulier sur la labélisation et la normalisation pour une traçabilité assurée des produits agricoles, et sécurité sanitaire des aliments est devenue un sujet de préoccupation. Nous devons nous rassurer que les congolais mangent des aliments sains à tous les stades de la chaine alimentaire de production agricole en passant par la transformation avant d’arriver au stockage, la distribution et la consommation», a-t-il précisé.
Il a sollicité l’accompagnement des partenaires techniques et financiers dans l’exécution de ce plan. Pour sa part, la représentante de la FAO au Congo, Mme Yannick Ariane Rasoarimanana, a rappelé que la sécurité sanitaire alimentaire fait partie du programme d’intervention et de redressement dans le contexte de la COVID-19 mené par la FAO en partenariat avec ses collaborateurs, de sorte que la pandémie ne perturbe pas les fonctionnalités des systèmes alimentaires, les moyens d’existence et les économies locales.

Pascal-AZAD DOKO