Le Comité conjoint de mise en œuvre (CCM) de l’accord de partenariat volontaire (APV) sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) entre l’Union européenne et le Congo a tenu sa treizième session au ministère de l’Economie forestière, à Brazzaville du 2 au 3 juin 2021. Les travaux qui se sont déroulés en deux phases: la phase technique pour les experts et la phase politique, ont été coprésidés par Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière et Raul Mateus Paula, ambassadeur de l’Union européenne au Congo, en présence de Mme Ariane Yannick Rasoarimana, représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Congo.

Le but a été de faire le bilan des activités réalisées depuis la dernière session tenue en novembre 2020, d’évaluer le niveau de performance atteint, le suivi des précédentes recommandations et d’analyser l’état d’avancement du plan de travail annuel 2021.
Les résultats atteints ont montré que des progrès ont été réalisés, avec la finalisation du travail préparatoire pour l’élaboration des textes d’application de la loi portant code forestier. Parmi les avancées, on a également noté la poursuite de l’observation indépendante des forêts par la société civile, visant à la certification à la norme ISO 9001: 2015 relative, un label de qualité. L’accent a aussi été mis sur le déploiement du Système informatisé de vérification de la légalité et de traçabilité des bois (SIVL), avec un regard particulier sur la situation du bois congolais sur le marché européen en particulier, en 2020.
Mme Ariane Yannick Rasoarimanana a indiqué que depuis 2010, la FAO a financé 20 projets pour un montant global de 1,2 millions de dollars américains. «La FAO a pour ambition de contribuer activement à la lutte contre l’exploitation illégale des forêts et à l’amélioration de la gouvernance du secteur, avec pour objectif final, une gestion durable de nos forêts et le développement socioéconomique des populations congolaises».
«Cette session a permis de présenter les avancées réalisées au cours de cette année et les défis à relever. Le principal défi réside dans le plein déploiement du système informatisé de vérification de la légalité et de traçabilité des bois. Cet outil est fondamental pour assurer la transparence escomptée dans le secteur et contribuer à une meilleure gouvernance forestière», a souligné pour sa part Raul Mateus Paula.
Mme Rosalie Matondo a assuré que «l’un des enjeux de la session en rapport avec le système informatisé de vérification de la légalité et de traçabilité des bois, porte sur le déploiement des modules fiscalité et légalité, dont la mise en service garantit la sécurité des recettes de l’Etat, d’une part, et la délivrance des certificats de légalité à blanc aux entreprises forestières, d’autre part».
Le FLEGT est une initiative lancée en 2003 par l’Union européenne pour faire obstacle à l’exploitation forestière illégale et au commerce de bois qui en découle. Le Congo a été l’un des premiers pays à signer cet accord le 17 mai 2010. L’entrée en vigueur était le 1er mars 2013.

Philippe BANZ