Le dimanche 6 octobre 2024, les fidèles laïcs se sont donnés, rendez-vous à la Place mariale de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, arborant l’uniforme de leurs mouvements d’apostolat respectifs pour célébrer deux événements: l’ouverture de l’année pastorale 2024-2025 et l’ordination diaconale de six séminaristes. Ce 27e dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique B a apporté une grande joie en ce qu’il a doté l’archidiocèse de Brazzaville et l’Eglise du Congo de nouveaux diacres ordonnés par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville. Il s’agit des séminaristes: Diakamona Dixein, Kimvouama Prince Gair, Nzingoula Malhela Gloire, Mianzokona Bouzingou Charlemagne Jer, Tsoumbou Orphée, Zola Nganaam Merveilles.

Ont concélébré cette messe aux cotés de l’archevêque de Brazzaville, NN.SS Javier Herrera Corona, nonce apostolique au Congo et au Gabon; Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala. Ainsi que de nombreux prêtres, parmi lesquels les abbés Vivien Carol Etouolo et Antonio Mabiala respectivement secrétaires généraux de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) et de l’Association des conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC); Guy Noel Okamba, coordonnateur national de la Commission épiscopale Justice et paix; Christophe Maboungou, recteur du grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha; Félix Maboundou, vicaire général de Kinkala et le père Armel Badi Bilombo (Ofm), vicaire judiciaire adjoint. Des autorités militaires et civiles ont été parmi les invités, notamment les parlementaires et le maire du 8è arrondissement Madibou Alain Milandou. Également présents, les ambassadeurs de France et du Cameroun, ainsi que deux membres du gouvernement: Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat et Ines Nefer Bertille Ingani ministre de la promotion de la femme, de l’intégration de la femme au développement et de l’économie informelle.

Tout a commencé par l’appel des candidats au diaconat par un ancien diacre, suivi de la présentation par l’abbé Roland Fabrice Nzebelet Mampouya, vicaire épiscopal, chargé des vocations et des séminaires. A tour de rôle, les candidats ont promis fidélité à l’Eglise et obéissance à l’ordinaire du lieu et à son successeur à travers un dialogue: «Fils bien-aimés, voulez-vous déclarer votre engagement devant Dieu et le peuple de Dieu rassemblé Et promettez de vivre avec moi dans l’obéissance et le respect à mes successeurs? Oui je le veux». Après l’accord des parents, le témoignage de la communauté paroissiale de là où le candidat aurait séjourné et le Oui prononcé devant l’assemblée, Mgr l’archevêque les a choisis comme diacres.
Commentant les textes bibliques de ce 27e dimanche de l’année liturgique B, l’abbé Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville, chargé du clergé, de la pastorale d’ensemble et de la coordination des mouvements d’apostolat a indiqué que parler du mariage, alors qu’il s’agit bien de l’ordination diaconale, c’est faire le lien entre les deux sacrements: le mariage et l’ordre. Ces deux sacrements sont intimement liés. «Le diaconat c’est s’engager au célibat pour toute la vie. Le diacre est comme un chauffeur d’une voiture dont le carburant est la prière. Selon les Saintes écritures, la femme doit s’attacher à son mari pour former une seule chair. Nul n’a le droit de séparer ce que Dieu a uni. A travers le diaconat, le diacre qui a opté pour le célibat consacré célèbre les fiançailles avec l’Eglise. Il proclame et enseigne la Parole de Dieu aux fidèles laïcs. Le mariage est un sacrement, une inspiration divine. L’homme et la femme, crées à l’image de Dieu méritent la dignité, ils doivent s’aimer au nom de leur amour. Un bon chrétien doit être un bon citoyen dans la société».
Avant la fin de la messe, Mgr l’archevêque a donné des orientations sur l’application du directoire diocésain, avant de déclarer ouverte l’année pastorale 2024-2025; «Nous étions près de 300 personnes, prêtres, laïcs et personnes consacrées à prendre part à la session d’ouverture de l’année pastorale pour réfléchir sur notre archidiocèse. Les décisions prises lors de l’ASOA sont applicables et ne doivent souffrir d’aucune entorse. Tous, levons-nous, car nous sommes entrés dans la danse de l’ASOA. L’application du directoire diocésain est obligatoire». Puis, il a déclaré ouverte l’année pastorale 2024-2025. Que les activités des mouvements d’apostolat, et autres structures commencent.
En effet, l’ouverture de l’année pastorale a été précédée d’une session tenue du 1er au 4 octobre 2024 à l’hôtel de l’ACERAC, sur le thème: «Tous appelés, d’un seul cœur, à continuer la construction de notre diocèse» (Aggée 1,8). Un thème qui a été médité l’année dernière et reconduit cette année au regard de son importance. Pendant quatre jours, plusieurs communications et points d’information ont meublé cette session: «L’approfondissement du thème de l’année pastorale 2024-2025», par l’abbé Vincent Massengo, vicaire général; «Le rappel des acquis du directoire diocésain: uniformisation des cartes de baptême», par le frère Jean Kombo-Boutsoki de la catéchèse; «l’institut supérieur catholique Mater Dei», par l’abbé Nazaire Mabandza; «le chemin néo-catéchuménal», par M. Jean Pierre Bwalega; «La foi au cœur des mouvements d’apostolat», par le vicaire général; «les sacrements», par l’abbé Francky Gloire Kitilou, chancelier; «le projet de développement: l’agro-pastorale»; «l’unité génératrice de revenu», par la commission des petites et moyennes entreprises; «l’orthodoxie financière», par la commission diocésaine pour les affaires économiques» . Aussi, il y a eu des points d’information sur le fonctionnement des radios Magnificat et Maria. Des contributions, des suggestions et des questions d’éclaircissement ont meublé ces assises. Dans ses différentes interventions et pour apaiser les inquiétudes des uns et des autres sur les réformes enclenchées dans l’archidiocèse de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a souligné qu’il n’y aura jamais une deuxième ASOA et les décisions prises doivent être applicables. «Ceux qui hésitent encore pour prendre la marche déjà entreprise doivent se ressaisir. Nous ne ferons jamais une deuxième ASOA. L’année pastorale 2024-2025 sera une année d’observation, de l’application et de l’appropriation du directoire diocésain adopté par l’Assemblée spéciale des ouvriers apostoliques (ASOA) en juillet 2022, qui désormais devra régir les activités dans l’archidiocèse de Brazzaville. Le directoire diocésain, un document de près de 300 pages divisé en trois segments et accompagné de manuel de procédures, est notre boussole qui nous montre le chemin à suivre. L’heure de l’application de ce directoire a sonné et chacun, en ce qui le concerne, prêtres comme laïcs doivent se mettre en ordre de départ. L’Eglise de Brazzaville a pris du retard pour son développement et il est grand temps de décoller pour un avenir meilleur. Prêtres, laïcs, personnes consacrées, ensemble prions et avançons la main dans la main au large», a-t-il martelé.
Pascal
BIOZI KIMINOU