Dans le sacrifice eucharistique toute la création aimée par Dieu est présentée au père à travers la mort et la résurrection du Christ par le Christ. Les enfants de l’orphelinat ‘’Inzo Ya Bana, Les Amis de l’Enfant Jésus’’ dirigé par l’abbé Abel Liluala, ont célébré le 20 septembre dernier, une messe d’action de grâce après les 40 jours de la mort de leur sœur, amie, grande-sœur dans l’enceinte de l’orphelinat même, à Koufoli. Cette messe a été présidée par l’abbé Abel Liluala avec à ses côtés les abbés Roger Florent Khiedi Sambou, curé de la paroisse Sainte Face de Jésus et de l’abbé Guy Stanislas Silaho, vicaire, et d’autres invités.
Née le 7 août 2002 à Pointe-Noire, Remicia Rolvie est morte le 11 août 2020 tout juste quatre jours après avoir atteint ses 18 ans, suscitant une grande émotion au sein de l’orphelinat. 40 jours plus tard, jour pour jour, ses amis, ont voulu rendre grâce à Dieu pour cet ange trop vite rappelé à Lui.
La mort est le terme naturel de la vie terrestre même si elle peut paraître injuste pour beaucoup. Pour les Amis de l’enfant Jésus, c’est une rupture douloureuse, très tragique doit nous conforter dans la voie du bien.
Pour l’abbé Abel, Remicia Rolvie représentait l’image de la très bonne fille, qui avait son avenir bien tracé.
La mort arrache souvent les «Bonnes personnes» sur lesquelles on comptait énormément. Cela ne permet pas d’oublier une très chère sœur ou amie. Pour le chrétien, l’espoir est de se dire qu’elle est toujours là.
L’abbé Abel a fait comprendre que la mort n’est pas un obstacle mais le repos par lequel chacun passera. Son homélie était tirée de l’évangile de saint Mathieu (Mt 20, 1-16) proposé pour le 25e dimanche du temps ordinaire de l’année A.
«Il n’est pas facile de parler de la mort, qui est toujours un événement qui bouleverse, déchire. Mais nous, chrétiens, nous avons que la mort c’est une victoire de la vie sur la vie. C’est ce que Saint Paul nous dit dans la deuxième lecture: partir c’est un avantage parce qu’on peut en même temps dire que la parle à la communauté. C’est qu’on peut dire pour la petite Remicia qui part à l’âge de 18 ans. Nous devons marcher au diapason de Dieu, pas selon le diapason humain, c’est-à-dire qu’il faut se situer dans la perspective du royaume».
Pour commémorer cette journée, des témoignages de chacune des filles de l’orphelinat ont été donnés, surtout sur la simplicité de Remicia: une sœur, une confidente, une amie pas comme les autres.
À la fin de cette célébration l’abbé Abel a dit merci à la chorale Les Séraphins de Nzambi pour leur présence et sa participation. Et il a dit un grand merci à tous les bienfaiteurs qui ont soutenu les enfants de l’orphelinat Les Amis de Jésus durant cette épreuve douloureuse.

Madocie Déogratias MONGO