Le débat sur les prochaines élections prévues pour l’année 2021 commence à voir le jour. A la veille du démarrage de la révision des listes électorales par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’opposition invite les Tchadiens à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Mais plusieurs raisons motivent cet appel des leaders de l’opposition.

La révision des listes électorales pour l’élection présidentielle a commencé jeudi 1er octobre et le leader des Transformateurs, Masra Succès, invite tous les Tchadiens qui n’ont pas encore de carte d’électeurs à se doter de ce qu’il qualifie d’«arme de transformation massive». «Il est indispensable d’avoir sa carte d’électeurs qui est une arme dans les mains de chaque citoyen. C’est cette arme qu’il va utiliser pour mettre le bulletin dans l’urne», a-t-il fait savoir.
Selon lui, chaque Tchadien doit pouvoir exercer ses droits électoraux. Alors que les élections en Afrique sont loin d’être transparentes, l’opposant estime qu’«il faut être capable d’aller voter, d’aller contrôler les résultats de vote, de s’assurer que toutes les conditions de transparence sont réunies». «C’est pour ça que je dis aux Tchadiens: commencez par avoir votre carte d’électeur en allant vous faire enregistrer massivement du 1er au 20 octobre».
Dans le même camp de l’opposition, le président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès, Max Kemkoi, invite lui aussi les Tchadiens à s’inscrire massivement, mais pour une toute autre raison. De son côté, il promeut un «boycott intelligent».
«Le jour du scrutin, allez et investissez tous les bureaux de vote pour voter. Et en votant, ne choisissez pas un seul candidat mais votez pour tous les candidats figurant sur le bulletin de vote, ainsi vous rendrez nuls tous les bulletins de vote et vous rendrez nulle l’élection», explique-t-il.
L’élection présidentielle est prévue pour avril 2021 et les législatives quelques mois plus tard. D’ici là, le «forum inclusif» doit examiner l’actuelle Constitution pour, fort probablement, remettre en cause le calendrier électoral.

Gaule D’AMBERT