Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a conféré le jeudi 22 septembre dernier avec Giacomo Durazzo, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne en République du Congo. L’entretien a porté sur le partenariat entre l’U.E et le Congo, la diversification de l’économie congolaise et le climat des affaires qui n’attire toujours pas les investisseurs étrangers.

Pour Giacomo Durazzo, le partenariat entre l’U.E et le Congo est une longue histoire qui date de 1963, année de son lancement en terre congolaise. Sa visite auprès du président de l’Assemblée nationale dénote donc du climat de confiance et d’entente entre deux partenaires qui se connaissent depuis longtemps.
Au-delà des civilités, le diplomate européen pense que c’est le contenu de la discussion qui est important. «Nous avons parcouru les éléments prioritaires du partenariat entre l’U.E et le Congo, notamment les deux grands sujets qui nous intéressent: celui des forêts du bassin du Congo qui ne sont pas souvent valorisées dans les discussions internationales», a-t-il regretté.
Pour lui, le Congo et les pays du Bassin du Congo doivent faire entendre leur voix sur cette question. «Nous avons vu comment valoriser ce patrimoine, améliorer la gestion forestière et comment faire pour que les populations riveraines de ces forêts puissent bénéficier de ce patrimoine, tout en le conservant. L’U.E est un partenaire important dans ce secteur», a-t-il fait savoir.
L’économie et sa diversification sont les autres grands sujets du partenariat. «Nous faisons beaucoup d’interventions en termes d’énergie alternative, de promotion d’une agriculture qui puisse diminuer la dépendance du pays de l’importation des biens alimentaires. La crise alimentaire qui touche le Congo et beaucoup d’autres pays constitue un véritable problème. Elle touche les ménages les plus pauvres et constitue également une opportunité, car les prix étant maintenant élevés, cela va probablement agir comme levier pour la production nationale. Certainement qu’avec le programme du Gouvernement de valoriser les zones agricoles que nous soutenons, à court et moyen terme, il y aura des possibilités de développement de l’agriculture en République du Congo. Nous avons aussi parlé de la pêche et de bien d’autres sujets importants. C’était une séance très intense», a indiqué le diplomate européen.
Le climat des affaires a constitué aussi la toile de fond de leurs entretiens. «Il joue un rôle important et constitue un frein aux potentiels énormes dont le pays dispose pour attirer plus d’investisseurs, notamment la sécurité juridique, la lutte contre la corruption qui fait que les investisseurs ont quelques difficultés à venir intervenir dans le pays», a affirmé Giacomo Durazzo qui a souhaité que la prochaine COP puisse donner une nouvelle impulsion à tout ce qui est financement vert.

Cyr Armel YABBAT-NGO