Emotion, tristesse, accolades et absentéisme. Tels sont les quatre mots qui ont caractérisé samedi 13 août 2022, la cérémonie de clôture de la 15e session ordinaire de l’Assemblée nationale marquant la fin de la 14e législature. La cérémonie solennelle de clôture a été patronnée par Isidore Mvouba, président de la chambre basse du Parlement.

En cinq ans de mandature, les députés de la 14ème législature ont, tant bien que mal, tenté de faire l’essentiel. Pour cette cérémonie solennelle de clôture, les députés sortant, pour la plupart, étaient absents. Seuls 104 députés sur les 151 que compte l’Assemblée nationale ont répondu présents.
L’émotion était grande. Tristesse pour les uns, et joie pour les autres: voilà résumée l’ambiance qui a prévalu dans la salle.
S’il faut esquisser un bilan de l’action de l’Assemblée nationale, pendant la 14ème législature, il y a lieu de dire que certains députés laissent un triste souvenir, par leur manque d’initiative à prendre la parole en séance plénière. Leur rôle était tout juste de lever le petit doigt, au moment du vote. D’autres n’osaient pas poser la moindre question aux membres du Gouvernement ou se sont plutôt érigés en spectateurs de leurs collègues qui ont, par leurs interventions, marqué cette législature comme Blaise Ambéto, auteur de deux propositions de loi sur l’ordre des ingénieurs au Congo; Pascal Tsaty-Mabiala, Honoré Sayi, Jérémy Lissouba, Jean Claude Ibovi, Maurice Mavoungou, Fernand Sabaye, Venance Monia, etc.
Cette législature a connu les décès: Guy Brice Parfait Kolélas (UDH-Yuki); Jean Pierre Ibombo, Félix Ibarra Delhi, Clément Mouamba (PCT). La plupart des indépendants élus en 2017 ont fini par intégrer le PCT. Dans son fonctionnement, l’Assemblée nationale était constituée de 7 Commissions permanentes, 4 groupes interparlementaires (UPA, IUP, ACPUE, APS), 2 groupes parlementaires. Il s’agit des groupes PCT et apparentés, et l’UPADS et apparentés et des groupes d’amitié.
Dans son allocution, Isidore Mvouba s’est réjoui de l’abondante moisson de la 14e législature. «Comme le semeur, nous avons semé sur les sillons fertiles de notre beau pays et, notre récolte est bonne. Nous avons conduit à bon port le navire Assemblée nationale et ce n’est pas peu que de se satisfaire de ce bon accostage», a-t-il déclaré.
Le président de l’Assemblée nationale a évoqué l’organisation des élections législatives dont il pense qu’elles n’ont dégagé ni vainqueurs ni vaincus. «Seuls comptent les congolaises et les Congolais, unis, rassemblés autour de notre drapeau tricolore, chantant fort et à l’unisson, La Congolaise, pour célébrer avec allégresse, le 62e anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance», a-t-il précisé.
Aux députés élus et réélus, il leur a réitéré, au nom du bureau et du plénum des députés de la 14e législature, ses félicitations. A ceux qui ne siégeront plus dans la prochaine législature, il a simplement dit merci d’avoir été au service du peuple. Et leur a souhaité du courage, car «la vie ne s’arrête pas là», a-t-il dit.
Pour lui, la première Assemblée nationale de la nouvelle République a pleinement joué sa partition. «Maintenant que nous allons nous séparer, pour certains, nos chemins pourraient se croiser. Cependant, ayons à cœur de demeurer dans une posture de droiture. Evitons, quelles que soient nos positions de demain, de ressembler à ces femmes et hommes publics amnésiques qui se cramponnent aux bienfaits du court terme et sont honteusement prêts à vilipender», a-t-il indiqué.
Pendant la mandature écoulée, a-t-il rappelé, «le Congo vient de vivre une période somme toute faste à travers mille et une difficultés, sous l’effet conjugué, du nouveau coronavirus et de la crise économique».

Cyr Armel YABBAT-NGO