C’est sous le thème «Expansion» que s’est tenue du 30 novembre au 4 décembre 2021, à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville, la 6e édition du festival international de la bande dessinée du Congo, Bilili BD dont l’ouverture officielle a eu lieu en présence de plusieurs invités.

Comme à l’accoutumée, il est célébré chaque fin d’année, depuis sa création en 2016, une édition du festival international de la bande dessinée du Congo, Bilili BD.
Malgré les effets de la pandémie de COVID-19, l’édition 2021 a connu un engouement des participants, corroborant la thématique choisie.
Le festival a connu la participation de quarante auteurs venus de plusieurs pays: France, Belgique, Côté d’Ivoire, Gabon, Congo, RD Congo, République Centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Ouganda et Burkina Faso.
Les participants dont certains ont découvert pour la première fois le festival, sont intervenus en présentiel et en ligne.
Pour Joëlle Epée Madengue, autrice et directrice du Bilili BD festival, cette 6e édition a été un challenge. «On s’était dit qu’il y a une occasion par an pour que les auteurs du Congo-Brazzaville puissent présenter leur travail. Donc, on allait tout faire, faire vraiment au mieux pour que le festival puisse se tenir dans les meilleurs conditions», a-t-elle déclaré, à l’ouverture du festival. Ce moment a été également l’occasion de signer, pour une seconde fois, une convention tripartite de partenariat entre Bilili BD, l’Institut français et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême (France). La cérémonie s’est déroulée en présence de François Barateau, ambassadeur de France au Congo. «Nous avions déjà une convention depuis trois ans avec Bilili et nous avions décidé de recommencer ça. Cette fois-ci pour quatre ans, et c’est une convention très, très riche avec beaucoup de projets pour les quatre ans à venir», a indiqué Maël Ranou, directeur de la lecture publique et des transactions à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême. «Pour cette deuxième signature, nous travaillons sur la création d’un centre de ressources qui va pouvoir avoir des lieux d’exposition, des lieux d’archivage parce que plusieurs personnes font de la bande dessinée, comme ici. Nous avons plusieurs auteurs de la bande dessinée d’il y a vingt ans, nous avons des auteurs que certains ont oublié parce qu’on ne conserve pas la mémoire de ce qui s’est fait», a affirmé Joëlle Epée Madengue. Elle a permis, par ailleurs, à Vladimir Lentzy, éditeur aux éditions Dupuis, de présenter Moabi, un journal de la bande dessinée fait par des auteurs africains, paraissant une fois le mois et gratuit. C’est le fruit d’un projet commencé il y a deux ans qui a recensé quinze auteurs africains, dont cinq congolais. «C’est un projet qui a de bonnes chances à l’avenir et on espère vraiment que sur les éditions à venir, il y aura beaucoup plus d’auteurs africains parce que c’est ça le but de ce projet», a souligné le Congolais Kevin Ekon Boman, auteur scénariste du projet Webtoon Afrique.
Cette 6e édition de Bilili BD s’est articulée autour des rencontres avec les auteurs, du salon éditeurs, des masters class, la projection de films d’animation, des conférences-débats et du concours de la bande dessinée, Cosplay.

Barlain Djolvan
ATIMAKOA
(Stagiaire)