Ecrivain-chercheur congolais, Michel Innocent Péya a pris part, en octobre dernier à Massy (commune située dans le département français de l’Essonne, en région Île de France), au Forum biodiversité et économie organisé tous les deux ans par l’Office français de la biodiversité à destination des entreprises de toutes tailles, tous secteurs confondus. Une rencontre qui se veut être un lieu de rassemblement et de mobilisation des acteurs économiques déjà engagés ou qui souhaitent s’engager en faveur de la biodiversité. En marge de ce forum, l’auteur congolais a été reçu au Palais de Luxembourg (siège du Sénat) par le sénateur Cyril Pellevat, membre de la Commission Environnement et développement durable, et au Palais Bourbon (siège de l’Assemblée), par le député Benoît Potterie. Au cours de ces rencontres, il a fait état des difficultés auxquelles le Bassin du Congo est confronté et plaidé pour sa préservation.

Michel Innocent Péya a fait savoir à Cyril Pellevat que le mépris de la communauté internationale vis-à-vis de ce deuxième poumon écologique mondial était déplorable. «Le problème du Bassin du Congo ressemble à quelqu’un qui a un arbre dont les branches se trouvent dans la parcelle voisine. Et lorsqu’il fait chaud, les voisins bénéficient de l’ombre que cet arbre apporte, alors que le propriétaire qui ne bénéficie de rien doit assurer son entretien», a-t-il argué.
«Cette rencontre est un premier contact, une toute première étape qui consiste à regarder dans la même direction et aller plus loin, afin de pouvoir se déplacer et apporter certains projets pour intervenir à vos côtés», a répondu le sénateur français. Qui s’est, par ailleurs, réjoui de la célébration des 140 ans de la fondation de Brazzaville et des 80 ans de l’Appel du général De Gaulle.
«Les explications du Docteur Michel Innocent Péya lui ont ouvert les yeux et l’esprit», a, pour sa part, affirmé Benoît Potterie. Et d’ajouter: «Très souvent, on parle plus de l’Amazonie que du Bassin du Congo, poumon de la planète, qui est beau et riche. C’est donc un devoir de le protéger».
Le député français a, par ailleurs, reconnu que Michel Innocent Péya mène un combat de portée internationale qui mériterait une attention toute particulière des Etats africains. «La forêt doit concourir au développement en jouant son rôle d’équilibre général de l’écosystème et de régulation climatique (…) C’est donc important de la préserver pour l’avenir de l’humanité. Il faut surtout qu’on soit vigilant. Préservons la faune et la flore afin que les gens puissent vivre dans le Bassin du Congo en ayant l’objectif de le maintenir pour les générations futures. Les représentants des pays occidentaux que nous sommes seront aptes à vous accompagner dans la préservation de cet espace naturel», a-t-il conclu.
«Les difficultés du Bassin du Congo sont similaires à celles de l’Amazonie. Mais malheureusement dans les grandes conférences, les grands forums auxquels nous participons, on parle de moins en moins du Bassin du Congo. C’est pourquoi nous sommes tenus de faire ce travail de sensibilisation pour relayer les efforts que consentissent nos dirigeants d’Afrique, notamment le Président de la République Denis Sassou-Nguesso, qui, aujourd’hui, s’illustre comme le grand défenseur du Bassin du Congo, qui, depuis des années, consacre son temps au profit de la planète, pour aussi permettre aux dirigeants, aux ONG et associations d’accompagner ses initiatives», a relevé l’écrivain-chercheur.
L’occasion faisant le larron, il a dédicacé ses ouvrages aux parlementaires français.

Armand Firmin AWENE