Poursuivis pour présomption d’abattage, détention et circulation illégales de trophées d’espèces animales intégralement protégées, des trafiquants présumés, de nationalité congolaise, seront fixés sur leur sort respectivement ce 16 octobre 2020 au Tribunal de Grande Instance de Dolisie, et le 17 octobre à Sibiti.

A Dolisie, dans le département du Niari, le tribunal rendra, sauf changement de dernière heure, son verdict sur l’affaire de deux présumés trafiquants arrêtés dans cette ville, pour délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau et des dents de panthère. L’un serait un commanditaire de la mise en commercialisation de la peau et des dents de l’animal et l’autre, un acheteur et revendeur des produits de faune. Les deux ont reconnu les faits.
Ils avaient été interpellés le 16 octobre 2019 grâce aux efforts conjoints des agents de la direction départementale de l’Economie forestière du Niari et des éléments de la Gendarmerie nationale, avec le concours du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Dans le département de la Lékoumou, un délinquant présumé poursuivi pour soupçon d’abattage d’éléphants, détention et circulation de huit pointes d’ivoire sera devant le tribunal de Sibiti, le 17 octobre 2020. Il avait été arrêté le 15 avril 2019 à la gare routière de cette ville, par les éco-gardes de la direction départementale de l’Economie forestière de la Lékoumou, avec l’aide juridique du PALF.
Le prévenu, au cours des précédentes audiences, avait reconnu les faits qui lui sont reprochés. L’audience du 17 octobre 2020 portera sur la poursuite de l’instruction et la comparution des témoins.
En République du Congo, une loi, la loi 37-2008 de novembre 2008, et un arrêté déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées interdisent strictement l’abattage d’éléphants et de panthères. Deux animaux classés espèces intégralement protégées. Tout contrevenant à ces textes juridiques encourt de lourdes peines.

V.M.