Dans les marchés, les bus, les places publiques ou les administrations, on a abondamment commenté le message présidentiel du 28 novembre 2024 prononcé devant le Parlement réuni en congrès. Si pour les partisans du pouvoir, ce message a apaisé des inquiétudes et rassuré la population, beaucoup de Congolais trouvent que le président Sassou-Nguesso continue de faire des mises en garde et des dénonciations, alors qu’il était déjà monté au créneau lors d’un discours, en 2013, pour signer l’acte de décès de l’impunité contre les antivaleurs. Rien n’est fait dans la pratique. «Il constate des détournements de fonds, mais aucun mot sur les responsabilités. Lutter activement contre la corruption suppose de diligenter des enquêtes, d’engager des poursuites et de prononcer des condamnations. On ne combat pas ce fléau en se contentant de dénoncer», a soufflé un universitaire. D’autres compatriotes estiment, quant à eux, que le président feint aussi de louer leur résilience et leur sens de sacrifice. «Ces derniers attendent plutôt des actions concrètes qui vont dans le sens de l’amélioration de leur vie quotidienne», pense-t-il.