Célébrée le 1er novembre chaque année, la journée de la Toussaint dédiée au souvenir des défunts n’a pas connu d’engouement à Brazzaville. Le Gouvernement, qui avait procédé au dépôt d’une gerbe de fleur en mémoire de tous les Congolais décédés, a été représenté par Luc Joseph Okio, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’Etat. Le site choisi cette année pour la commémoration est le cimetière de la Tsiémé, en proie à la spoliation par des citoyens en manque de décence. Le ministre Okio était accompagné de Privat Frédéric Ndéké, administrateur-maire de Talangaï, le 6e arrondissement de Brazzaville.
Après avoir déposé la gerbe de fleurs à la stèle dédiée aux morts, le commis de l’Etat a expliqué son geste : «c’est d’abord un jour de recueillement pour nous tous, un jour de respect pour tous ceux qui nous ont quittés. C’est pour cela que je viens au nom du Gouvernement, rendre hommage». Il s’est aussi exprimé à propos de l’incivisme des citoyens qui squattaient et qui continuent à occuper illégalement les parcelles de terrain réservées au cimetière. Il est à «constater que la politique de déguerpissement engagée par les autorités municipales se poursuit, parce que nous devons respecter cet espace qui est réservé aux morts». Et Privat Ndéké a soutenu le propos du ministre en rassurant que «l’opération de déguerpissement s’est faite en plusieurs phases. La première consistait à répertorier ceux qui habitaient à l’intérieur du cimetière…on a pu donc casser toutes les maisons qui étaient dans ce site-là. Et nous continuons à répertorier d’autres maisons qui se trouvent toujours dans le périmètre réservé au cimetière de la Tsiémé…pour raser définitivement les habitations qui restent ».
A noter que le ministre Okio s’est réjoui de ce que les «populations ont respecté les mesures barrières édictées par le Gouvernement pour limiter la propagation de la Covid-19. Ils ont bien fait de ne pas provoquer des attroupements dans les cimetières». Cependant il a lancé un appel à cette même population à se faire vacciner. Car le vaccin reste, pour le moment, le meilleur moyen de se prémunir de la maladie, selon lui.

Marcellin MOUZITA