La bonne nouvelle du nouvel an pour les travailleurs du secteur privé est le coup de pouce du Gouvernement au salaire minimum garanti (SMIG) qui est revalorisé de 35%. Il passe de 18850 à 29000 FCfa. La dernière fois que le salaire a été revalorisé remonte à 30 ans. De même, le salaire minimum agricole (SMAG) est aussi revu à la hausse. Il ne peut plus être inférieur à 1000 FCFA, le jour. Mais ces hausses ne satisfont pas totalement les syndicats.
La situation des travailleurs centrafricains, en général, et celle des travailleurs du secteur privé devient de plus en plus insoutenable. Du fait de la hausse des prix des denrées dans les marchés du pays. Si le coup de pouce est notable, les syndicalistes préfèrent, plutôt, parler des «mesures de rattrapage».
Pour Noël Ramadan, secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des travailleurs de Centrafrique, cela ne va pas «régler de manière substantielle le train de vie des travailleurs»! «Nous sommes en période de crise, toute la population, y compris les travailleurs, vit dans la précarité un dénouement presque total. Donc, moralement cela soulage, mais dans la pratique, il est difficile de dire qu’avec cela on résout tous les problèmes».
Les fonctionnaires et les agents de l’Etat ne sont pas concernés par cette hausse. Les syndicats négocient actuellement une augmentation de 40% des salaires de la fonction publique, et le Gouvernement doit faire des propositions d’ici le second semestre de 2022. Mais contrairement au secteur privé, la Fonction publique centrafricaine a eu droit à des hausses du salaire.

Gaule D’AMBERT