Alors que les grandes lignes du dialogue républicain prévu en fin d’année en cours par le président Faustin Archange Touadéra sont progressivement dévoilées par le Comité préparatoire, les principaux représentants de l’opposition ont annoncé, samedi 30 octobre dernier, leur retrait du processus. Ils protestent contre une circulaire du président de l’Assemblée nationale visant à relancer la procédure de la levée de l’immunité parlementaire de trois députés de l’opposition.
Cette procédure remonte au mois avril, lorsque le ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazene avait demandé la levée d’immunité parlementaire de quatre opposants, dans le cadre d’une poursuite judiciaire engagée contre l’ancien président François Bozizé, actuellement coordonnateur de la rébellion Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
En fin mars de cette année, les députés Anicet Georges Dologuélé, Martin Ziguélé, Simplice Aurélien Zingas et Abdul Karim Meckassoua ont été interdits de quitter le territoire. Déchu de son siège par la Cour constitutionnelle, Meckassoua est sorti discrètement du pays. Pour les trois autres, l’interdiction est finalement levée, dans le climat de décrispation.
Mais le 27 octobre, une nouvelle note signée du président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji a annoncé une Commission ad hoc sur le sujet. Les intéressés disent être à nouveau interdits de voyager. Conséquence: désistements en cascade du dialogue national.
Suite à cette affaire, la coalition COD-2020, le parti PATRIE de Crépin Mboli-Goumbas et le Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé ont décidé de retirer leurs représentants du Comité d’organisation et dénoncent «une volonté de saboter le dialogue».

Gaule D’AMBERT