Un atelier de démarrage du projet «Renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique des communautés vulnérables vivant dans le bassin du fleuve Congo», a été organisé du 22 au 23 février 2022 par le ministère de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo et le Programme alimentaire mondial (PAM). Cet atelier financé par le Fonds d’adaptation a été lancé par Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, en présence de Anne-Claire Mouilliez, représentante et directrice pays du PAM.
L’atelier visait à convenir avec les représentants des parties prenantes identifiées et les différents organes de gestion et de gouvernance du Projet, de validation du plan de travail de la première année. Il va permettre de renforcer les connaissances et informations sur le Projet et sensibiliser sur les attentes et prérogatives des différentes parties prenantes dans la valeur ajoutée du Projet.
Dans sa présentation, Mme Solange Ongoly-Goma, chargée de programme au PAM, a souligné que le Projet s’élève à 10 000 000 de dollars américains. Il interviendra dans les départements de la Bouenza, de la Likouala, et de la Sangha pour une durée de 5 ans (2022-2027). 179 000 personnes vont bénéficier de ce Projet dans les 124 villages ciblés. Le Projet a pour objectifs de: améliorer l’adaptation, la sécurité alimentaire et la résilience des communautés vulnérables aux changements climatiques; réduire la vulnérabilité aux impacts du changement climatique; renforcer les capacités d’adaptation des communautés et des écosystèmes dont elles dépendent; promouvoir la sécurité alimentaire, la nutrition en utilisant une approche sensible au genre. Les critères des personnes ciblées sont la vulnérabilité au changement climatique et socio-économique des ménages; l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le Projet concerne trois composantes: connaissances, renforcement technique et sensibilisation (15% du budget des opérations); les services climatiques nationaux (23% du budget des opérations) et moyens d’existence résilients (62% du budget des opérations). Dans les départements de la Sangha et de la Bouenza, les principales activités sont l’agriculture, la pêche et la cueillette et celui de la Likouala, c’est le commerce.
Pour Anne-Claire Mouilliez, le Projet de renforcement vise à aider les populations vulnérables vivant dans le bassin du fleuve Congo à s’adapter aux changements climatiques et plus précisément les populations autochtones et les petits exploitants agricoles qui font face à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents. Ces populations rurales, ici et ailleurs, font partie de la solution pour réformer les systèmes alimentaires et protéger la biodiversité, mais elles sont malheureusement les plus exposées aux chocs du climat.
La représentante du PAM a réitéré l’engagement de son Institution aux côtés du Gouvernement du Congo, à assurer la réalisation efficace, transparente et inclusive de ce projet d’adaptation.
Arlette Soudan-Nonault, pour sa part, a indiqué que le changement climatique n’épargne aucun secteur socio-économique du pays. Ses effets négatifs se traduisent davantage de faim et de pauvreté et entraînent des tensions sociales et des déplacements de la population. La lutte contre le changement climatique, a-t-elle dit, est une préoccupation majeure de toutes politiques de développement et elle est au cœur de toutes les discussions, au Congo et à l’international.
«Dans ce contexte, il est urgent de produire de la connaissance sur l’adaptation au changement climatique; d’éduquer la jeunesse, de renforcer les compétences et d’inclure les couches sociales les plus démunies, notamment les populations autochtones, dans cette transition, à travers des canaux de communication innovants et en développant de nouveaux services. Il est urgent de placer les producteurs au cœur de l’action climatique afin de réformer nos systèmes alimentaires, de protéger l’environnement et de créer les conditions pour améliorer les revenus et les moyens d’existence de celles et ceux qui nourrissent toute la nation», a-t-elle affirmé.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA