L’Association congolaise des agences de voyage et tourisme (ACAVTOUR) a organisé une conférence de presse sur le thème: «L’avenir des agences de voyage et du tourisme face aux défis de la crise et de la COVID-19», le 14 octobre dernier à Brazzaville. C’est Jean-Claude Mobali-Banda président de cette association qui a animé cette conférence en présence des responsables des agences de voyage et tourisme partenaires.

Au regard de la crise sanitaire causée par la COVID-19, actuellement, nombre de professions vivent des moments d’incertitude, la profession d’agents de voyage n’est pas épargnée. D’où l’intérêt de la rencontre avec les professionnels de l’information pour leur présenter la situation des agences de voyage et tourisme en cette période.
Le président de l’ACAVTOUR a rappelé leurs missions qui consistent à attirer, organiser, encadrer, acheminer, accueillir et orienter les consommateurs des produits touristiques. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme représente aujourd’hui environ 12% du PIB mondial, 7% de l’investissement et 11% de la main d’œuvre. «Le Congo ne doit pas rester en marge de cette réalité. Les agences de voyage s’engagent à jouer pleinement leur partition dans le développement économique de notre pays. Elles proposent une stratégie basée sur le développement du tourisme en cette période de COVID-19 voire de post COVID», a-t-il dit.
Il a souligné le rôle que peuvent jouer les voyagistes. Pour lui, cela ne peut se faire que par l’accompagnement de l’Etat et du système bancaire national. Il est clair a-t-il ajouté, que leurs moyens financiers ainsi que la confiance des banques doivent être restaurés. «Malheureusement, depuis cinq ans, le non-paiement des créances des agences de voyage auprès de l’Etat (2.178.300.000 Francs CFA), nous asphyxie et nous conduit vers la faillite. Notre situation auprès des banques devient intenable; les impayés des loyers des structures qui abritent nos entreprises et les impôts, la situation sociale devient déplorable», a-t-il précisé.
Devant ce tableau sombre, Mobali-Banda tire la sonnette d’alarme, afin que l’Etat s’engage à soulager leur situation en tenant compte de la spécificité de leurs créances. Pour leur survie, le président de l’ACAVTOUR entend explorer une stratégie basée sur le tourisme domestique qui implique des investissements plus ou moins légers et efficaces. «Nous appelons d’autres Congolais à investir dans la création et le développement des centres de loisir sains autour des grandes villes pour favoriser le tourisme local urbain».

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE
et Stepha BOYABE
(Stagiaire)