La 8e édition du Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique (SAIIT) s’est tenue à Brazzaville du 15 au 17 octobre 2020 sous le thème: «Propriété intellectuelle, innovation et défis sanitaires». Organisé par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) en collaboration avec le Gouvernement congolais, ce salon avait pour objectifs de faire connaître les meilleurs résultats de la recherche-invention et innovation technologique susceptible d’aboutir à la création d’entreprises dans les Etats membres ainsi que de promouvoir les projets innovants et de nouveaux produits ou services qu’offrent les entreprises. La cérémonie d’ouverture a été placée sous les auspices du ministre d’Etat Gilbert Ondongo, ministre de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public. Il avait à ses côtés Denis L. Bohoussou, directeur général de l’ OAPI et Dieudonné Bantsimba, maire de Brazzaville.

La 8e édition du SAIIT s’est déroulée autour d’une exposition des meilleures inventions et innovations dans les domaines de la santé et des domaines connexes, mais aussi des domaines de la mécanique, de l’électricité et des nécessités de la vie courante. Il s’en est suivie une conférence-débat, le deuxième jour, sur les solutions endogènes aux défis sanitaires sur le continent, avec la participation d’une vingtaine de pays et une soixantaine d’inventions et innovations.
Après le mot de bienvenue de Dieudonné Bantsimba qui a présenté la ville de Brazzaville aux invités, Denis L. Bohoussou a rappelé que le SAIIT a été institué depuis plus de deux décennies avec pour objectifs d’évaluer le niveau de créativité en Afrique; promouvoir l’esprit inventif et offrir un plateau d’échanges entre inventeurs et opérateurs économiques.
Pour le directeur général, l’OAPI entend mettre en place des mesures institutionnelles et financières pour soutenir et promouvoir l’innovation technologique dans les Etats membres à travers le soutien aux activités de recherche et de développement technologique, en amont des dépôts des demandes de brevets, en faveur des chercheurs des Etats membres; la contribution aux frais de dépôts des demandes de brevets des inventeurs isolés, des universités et centres de recherche; la prise en charge des frais de participation au SAIIT des inventeurs par pays membres; l’appui financier aux inventeurs méritants pour leur participation à des salons internationaux afin de connaître les œuvres et d’accéder à des opportunités d’affaires avec des partenaires étrangers.
Ouvrant le SAIIT, Gilbert Ondongo a relevé que la 8e édition se tient dans un contexte particulier, marqué par la crise sanitaire de la COVID-19 qui affecte le monde et, naturellement, les dix sept pays membres de l’OAPI. «L’initiative de la direction générale de l’OAPI de placer le salon sous le thème: «Propriété intellectuelle, innovation et défis sanitaires» interpelle les inventeurs et les industriels africains auxquels incombe la mission de proposer les solutions endogènes aux problèmes de santé qui accablent nos pays».
La conférence de presse, le diner de gala et la remise des prix aux lauréats ont clos cette 8e édition du Salon africain de l’invention et de l’innovation technologique (SAIIT)
L’OAPI est l’office intergouvernemental des 17 Etats membres chargé de délivrer les titres des propriétés intellectuelles, notamment les brevets d’invention et les certificats d’enregistrement des marques de produits ou des services, des dessins ou modèles industriels et des obtentions végétales. L’Organisation africaine est également l’agence chargée de promouvoir l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle à des fins de développement dans les Etats membres. L’OAPI regroupe les pays suivants: le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République Centrafricaine, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Ce 8e Salon africain de l’invention a été rehaussé de la présence des ministres Martin Parfait Coussoud-Mavoungou (Recherche scientifique), Yvonne Adelaïde Mougany (Petites et moyennes entreprises), Léon Juste Ibombo (Postes et de l’économie numérique) et Arlette Soudan Nonault, (Tourisme).

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N’KOUKA-KOUDISSA