Pendant trois mois (juillet-août-septembre), les activités des mouvements d’apostolat et autres services d’Eglise ont été au ralenti dans tous les diocèses du Congo. Ces activités vont bientôt reprendre, à commencer par les sessions qui précèdent l’ouverture de l’année pastorale 2024-2025 couplée aux ordinations. C’est aussi le temps qu’il a fallu pour les prêtres en mutation après les nouvelles affectations opérées, de s’imprégner du fonctionnement des paroisses, des charges et des missions qui leur sont assignées. Après ce temps de repli, les diocèses par le biais de divers services pastoraux et autres structures, reprennent du service et se mettent déjà en ordre de départ pour aborder la nouvelle année.

Les sessions qui précèdent l’ouverture de l’année pastorale 2024-2025 vont être organisées et les activités des mouvements d’apostolat qui étaient en berne dans chaque diocèse seront relancées. Des thèmes précis seront abordés selon la spécificité de chaque diocèse, sur fond d’ordinations diaconales. L’archidiocèse de Brazzaville annonce la couleur à partir du 1er jusqu’au 4 octobre prochain; l’ouverture de l’année pastorale est prévue pour le 6 octobre à la Place mariale de la cathédrale Sacré-Cœur.

Abbé Vivien Carol Etouolo

Au niveau de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), il se tiendra au Centre interdiocésain des œuvres (CIO), à Brazzaville, du 8 au 13 octobre prochain, la 53è Assemblée plénière, sur le thème: «La vie consacrée au Congo-Brazzaville et les défis de l’heure: la mondanité, les défis théologiques et pastoraux».
Pour la cuvée 2024, le secrétariat général de cette institution, sous la férule des abbés Vivien Carol Etouolo et Jean-Baptiste Ngoyi Ngoma, ayant déjà subi le premier test en octobre de l’année dernière avec l’organisation de la 52e Assemblée plénière, puisqu’à peine installés dans leurs fonctions, l’expérience aidant, s’attèlent à la réussite de cette grand-messe qui fait partie des trois rendez-vous annuels de la Conférence épiscopale, après la session pastorale et la retraite spirituelle. Des invitations ont été adressées aux différentes structures d’Eglise et individualités, et les préparatifs vont bon train. Une organisation bien huilée avec divers intervenants et experts qui prendront part à ces travaux à travers des communications sur différents sous-thèmes qui seront développés. Vu l’importance de ce thème, les participants vont poursuivre la réflexion déjà amorcée pour une recherche commune des solutions qui minent la vie consacrée au Congo, pour des meilleures voies de sortie et de bonne collaboration entre institut de vie consacrée, institut diocésain, Congrégation religieuse et entre laïc et évêque. Des communications et des discussions visant à trouver les solutions qui permettront aux participants de se focaliser sur «l’apport du consacré dans l’évangélisation du Congo», sur «le rapport des évêques et la vie consacrée», sur «le charisme et la vocation», sur «la vie consacrée et la relation avec le laïcat».
Les prêtres, les religieux, les religieuses, les séminaristes et les laïcs doivent travailler en synergie, améliorer leurs rapports de collaboration en vue de s’entraider à mieux réaliser la vocation et à vivre l’évangile dans l’humilité et la synodalité. La vie consacrée, en lien avec le laïcat travaillant dans la synodalité, est une condition sine qua non de la réussite de la pastorale d’ensemble et de la gestion dans l’équité de l’Eglise, notamment les vocations et les charismes qu’elle regorge. Harmoniser les rapports de bonne cohabitation entre les fidèles laïcs du christ, entre les évêques et les religieux, religieuses, notamment dans le domaine de l’apostolat afin de rendre fructueux leur mission dans l’Eglise.

Encore un thème sur la vie consacrée, pour quoi faire?

Nous vivons en réalité dans une société à double vitesse, dans une Eglise où les valeurs évangéliques ne sont plus respectées. Ce sont là peut être, parmi les causes profondes du manque de collaboration entre personnes consacrées et fidèles laïcs. Par notre baptême, ne dit-on pas que nous sommes prêtres, prophètes et rois? Seulement voilà; le sacerdoce n’est pas le même et le ministère diffère. Il y a le sacerdoce ministériel pour le prêtre ou la personne consacrée et le sacerdoce baptismal pour les laïcs. Chacun joue sa partition et reste dans son couloir de prédilection. Au finish, nous poursuivons la même mission, celle d’annoncer la Parole de Dieu. Les participants à ces assises vont une fois de plus focaliser leur réflexion autour de cette thématique d’une importance capitale pour la vie de l’Eglise. Certes, l’Eglise traverse de profondes mutations sociales, intellectuelles et religieuses, mais l’aspiration à l’éthique devient de plus en plus nécessaire. Une des pistes pour une vie consacrée conséquente, c’est l’application des règles prescrites par le droit canon. Ce thème va dévoiler les différentes facettes de la vie consacrée, dont les conclusions seraient le rétablissement des valeurs d’éthique.

Pascal BIOZI KIMINOU