La ville de Kinshasa a abrité du 11 au 14 novembre 2024 la 10ème session de la Commission spéciale mixte défense et sécurité entre les deux Républiques sœurs du Congo. La délégation congolaise était conduite par le ministre Raymond Zéphirin Mboulou de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local. Et celle de la République Démocratique du Congo, par le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, M. Jacquemain. Pour discuter des préoccupations qu’elles ont en partage, notamment dans les domaines de la défense et la sécurité.
Cette session s’inscrit dans la ligne droite des rencontres périodiques et tournantes «que, tous, nous appelons de nos vœux et dont nous souhaitons la régularité de la tenue», a dit Raymond Zéphirin Mboulou.
La régularité de ce genre de rencontres officielles, «pour parler, pour discuter, pour communiquer davantage, parce que vivant ensemble, partageant les mêmes langues, la même culture, les mêmes traditions, parce que partageant le même peuple, le peuple du Congo. Nous avons à cet effet, l’obligation morale et coutumière de nous asseoir et de parler, chaque fois que cela est nécessaire, car les malentendus naissent entre les hommes, entre les peuples et entre les Etats, parce qu’ils ne communiquent pas assez. C’est un des enjeux de cette session», a-t-il expliqué.
Il a rendu un hommage déférent à leurs excellences, MM. Denis Sassou-Nguesso et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, non seulement pour avoir permis la tenue de cette session, mais aussi et surtout, pour l’ «attachement constant qu’ils ont aux liens de fraternité et d’amitié pour les deux peuples, aux idéaux de paix et de sécurité, au dialogue permanent, comme seul moyen de règlement de tout malentendu, qu’il soit intérieur ou extérieur à nos pays», selon Raymond Zéphirin Mboulou.
Il s’est incliné devant la mémoire des innocentes «victimes de conflits tribaux et territoriaux, ici et là, dans nos pays, des personnes qui, comme l’humanité entière, ne demandent qu’à vivre dignement leur vie, sur leur terre. Le combat qui est le nôtre, ou la lutte vertueuse que nous menons, est celle de la dignité des peuples et de la liberté des Etats à disposer de leur souveraineté acquise, comme tout le monde le sait, aux prix de nombreux sacrifices», a rappelé le ministre.
Et d’ajouter: «La République du Congo et la République Démocratique du Congo ont un dénominateur commun: c’est le Congo. Il est notre terre partagée, il est notre richesse, il est notre vie. Il a fondé notre peuple, il a forgé notre culture. Travaillons à le protéger des suspicions, et des litiges inutiles. C’est le message que je transmets aux experts de nos deux pays».
Raymond Zéphirin Mboulou a rappelé la constance du Président Sassou-Nguesso: «Le Congo n’a jamais servi et ne servira jamais de base arrière pour une initiative visant à déstabiliser un pays voisin, surtout pas, mais alors pas du tout, le pays frère qu’est la République Démocratique du Congo. C’est un sermon. Sur la base de ce sermon, œuvrons à ce qui est essentiel pour nos deux pays et pour nos deux peuples. C’est un appel, un appel simple et nécessaire. Travaillons à des mécanismes de paix, de coopération et de sécurité plus dynamique et plus pragmatiques pour nos deux Etats».
Pendant trois jours, il a été déroulé les différents contours de la problématique de défense et de sécurité entre les deux pays, à travers leur mécanisme commun, la Commission.
Le ministre a salué les résultats qui rendent compte, selon lui, «de la qualité de notre expertise ainsi que du niveau de discussion et d’échange qui y ont été relevés». «Il nous faut, à présent, passer à l’essentiel; il nous faut aller aux actions concrètes. Personne autre que nous-mêmes ne pourrait décider ou faire, à notre place, ce que nous sommes convenus de faire nous-mêmes pour nos deux pays. Notre volonté politique commune devra se river sur les intérêts précis de nos peuples que nous avons le devoir de protéger», a-t-il déclaré.
Cyr Armel YABBAT-NGO