Ayant pour aumônier diocésain l’abbé Same Akomo Tchouah, le mouvement Focolari a tenu sa récollection préparatoire du temps de l’Avent au sein de la Communauté des frères de Saint Gabriel, à Kinsoundi, le premier arrondissement de Brazzaville. C’était dimanche 22 novembre 2020, en la solennité du Christ-Roi de l’univers et dernier dimanche de l’Année liturgique A.

Cette récollection a été caractérisée par plusieurs communications faites par d’éminents orateurs. La première, faite par l’abbé Vivien Etouolo, professeur au Grand séminaire Cardinal Emile Biayenda a porté sur le thème: «Membre du mouvement Focolari, qu’as-tu fait de baptême? Enracines-toi dans le Christ» (Col 2, 7). «Il y a un décalage trop évident, un écartèlement entre la foi professée et la foi vécue. Il se pose un réel problème de l’identité du chrétien catholique. La doctrine et la discipline de l’Eglise ne semblent pas avoir fait prise sur la mentalité sur la culture des croyants que nous sommes. Tout est lié aussi bien à la misère qu’au besoin de protéger son avoir, au point d’être à la quête non de la toute-puissance de Dieu qui se dépolie dans les sacrements, mais il y a plutôt, la recherche d’une figure rassurante dans la résolution immédiate des difficultés. Il y a un fort syncrétisme devant, «des maladies que la médecine ne parvient pas à guérir, la crainte de la sorcellerie maléfique, la stérilité, les naissances difficiles, la possession par les esprits mauvais, la réussite sociale, les relations socioprofessionnelles, les nominations à des postes de responsabilité, les promotions dans les entreprises… Bref toutes sortes d’angoisses existentielles dans nos sociétés en crise politique, sociale, culturelle et morale profonde», a fait savoir le conférencier avant d’aborder la Nature, les effets, la finalité du baptême et leur pédagogie. A propos de la finalité du baptême, l’orateur a poursuivi en ces termes: «les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d’édifier le Corps du Christ, afin de rendre le culte à Dieu; mais à titre de signes, ils ont aussi un rôle d’enseignements» «Le baptême ne signifie pas la plénitude de la grâce. Ce n’est pas un accomplissement, un point d’arrivée. Ce n’est que le début d’un chemin de sainteté, de croissance en humanité, qui doit être confirmé et soutenu.», a renchéri le conférencier.
Les exposés du frère Guy Siro, religieux de la congrégation des frères de saint Gabriel et de l’abbé Adolphe Ounounou, prêtre du diocèse de Kinkala, ont porté sur les 12 points de la spiritualité du Mouvement Focolari: Dieu-Amour. La volonté de Dieu. l’amour du prochain. Le commandement nouveau de Jésus. L’unité. Jésus au milieu de nous. Jésus crucifié et abandonné. La Parole de vie. Jésus Eucharistie. Marie. L’Eglise. L’Esprit Saint.
La récollection a pris fin par une messe présidée par l’abbé Régis Ibara, vicaire de la paroisse Saint Esprit d’Etoumbi, dans l’archidiocèse d’Owando et concélébrée par l’abbé Same Akomo Tchouah.
La prédication du célébrant s’était focalisée sur la spécificité de la royauté de Jésus basée sur l’amour, l’humilité et le service. «Le Christ n’est pas roi à la manière des rois de ce monde, mais sa royauté revêt un cachet spécial et particulier», a fait savoir le prédicateur.
Dans son mot de remerciements, l’aumônier diocésain a dégagé la particularité de la spiritualité du mouvement Focolari, qui est une aventure de l’unité, avant de remercier tous les participants à cette récollection en leur donnant rendez-vous pour la commémoration de l’anniversaire d’existence de ce mouvement, le 6 décembre 2020.

Gislain Wilfrid BOUMBA