Le président du Congrès africain pour le progrès (CAP), Jean Itadi, a animé le 16 février dernier au siège de son parti, à Diata, une conférence de presse. Il y a annoncé la non-participation de son parti à la concertation politique qui aura lieu du 3 au 6 mars à Owando, dans le département de la Cuvette.

Pour Jean Itadi, le présent immédiat du Congo et son futur passent par un dialogue national inclusif, incluant tous les fils et filles du Congo. «C’est maintenant qu’il faut le faire si on aime le pays. Ce n’est pas la peine de se cacher derrière des concertations organisées juste pour conserver le pouvoir», a-t-il dit.
Selon lui, ce n’est pas la concertation d’Owando qui changera les choses, «mais plutôt la mise en place d’un vrai cadre d’échanges, préparé unanimement et rationnellement par tous les partis, y compris la société civile, afin de débattre des sujets qui minent notre pays», a fait savoir Jean Itadi.
Il a rappelé que le Congo traverse une crise économique, financière, sociale, politique, électorale et sécuritaire gravissime, «marquée, entre autres par une crise aigüe de la liquidité générale de l’économie qui impacte négativement sur la liquidité bancaire; la paupérisation accrue des populations meurtries par le non-paiement des pensions, des salaires, des bourses et de la dette sociale; l’utilisation des manœuvres politiciennes excluant les principaux partis de l’opposition réelle du jeu politique congolais; fabrication d’une opposition de salon favorables au pouvoir; des paiements manqués des échéances de la dette extérieure; le non-paiement de la dette intérieure», a déclaré le président du CAP.
Du fait de cette situation, a-t-il dit, «notre pays est aujourd’hui politiquement bloqué. Dans ce contexte, l’unique et bonne solution pour sortir le Congo du marasme, est et demeure la tenue d’un véritable dialogue national inclusif, rassemblant toutes les forces vives de la nation congolaise, pour rechercher ensemble, les voies pacifiques de sortie de crise».
Le Cap a fait quelques propositions en vue de l’avènement heureux de ce vrai dialogue politique qu’il appelle de tous ses vœux et dont le thème principal portera sur «la renaissance du Congo dans la gestion de la chose publique».

Pascal Azad DOKO