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L’ARD non plus. Elle boycottera les élections

L’ARD non plus. Elle   boycottera les élections

Le collège des présidents de l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD), plateforme politique de l’opposition que dirige Mathias Dzon, a animé samedi 19 février dernier au siège de l’UPRN, à Ouénzé, une conférence de presse. Elle a affirmé sa non-participation à la concertation politique d’Owando, ainsi qu’aux élections législatives et locales qui pointent à l’horizon. L’ARD exige la tenue en urgence d’un véritable dialogue politique inclusif qui, selon elle, est la seule et bonne solution pour sortir le Congo de la crise multidimensionnelle qu’il traverse actuellement.
Pour l’ARD, la tenue d’une concertation politique sur les élections législatives et locales de 2022 à Owando, est une décision du pouvoir, prise sans consultation préalable de l’opposition. «C’est une manœuvre de diversion et une ruse politique, pour détourner l’attention de la classe politique congolaise de la question politique essentielle du moment… la volonté du pouvoir de réviser la Constitution du 25 octobre 2015».
Comme pour les concertations politiques précédentes, «la classe politique est conviée à la concertation d’Owando, tout simplement pour avaliser, en contrepartie d’espèces sonnantes et trébuchantes, les décisions prises de façon unilatérale par le pouvoir, en l’absence des représentants de l’opposition. Comme pour les concertations antérieures, l’opposition est appelée pour servir de faire valoir».
Pour promouvoir des élections libres, transparentes, honnêtes et crédibles, l’ARD pense qu’il est impératif de réformer en profondeur le système électoral «frauduleux» à l’œuvre depuis 2000 et de créer les conditions permettant des élections véritablement démocratiques à travers les mesures ci-après: la dissolution de la CNEI actuelle et la création d’une Commission électorale nationale, véritablement indépendante, composée de façon égalitaire entre la mouvance présidentielle et la mouvance oppositionnelle, une commission chargée de l’organisation de toutes les opérations préélectorales, électorales et post électorales; l’élaboration d’une nouvelle loi impartiale et impersonnelle; la réalisation d’accord-parties, entre la mouvance présidentielle d’un recensement administratif spécial, pour définir un corps électoral fiable et des listes d’électeurs crédibles consensuelles; l’adoption d’une loi relative à un nouveau découpage électoral, Juste et impartial, articulé sur les standards internationaux; l’introduction de la biométrie dans le processus d’identification des électeurs; l’implication à toutes les phases du processus électoral de l’ensemble des partis politiques légalement constitués, des représentants de vraies associations de la société, ainsi que de la diaspora congolaise; la neutralité réelle de la Cour constitutionnelle, de l’administration électorale et des éléments de la force publique affectés à la sécurisation des élections; la mise en œuvre d’un financement public, juste et équitable de la vie politique et des campagnes électorales; la garantie de l’égal accès de toutes les sensibilités politiques aux médias publics et privés.
Elle estime que le pays a plus que jamais besoin d’apaisement et d’unité et non pas de tensions supplémentaires générées par les élections frauduleuses et mal organisées «dans cette perspective, l’opposition congolaise (intérieure et extérieure) toutes tendances confondus doit se rassembler et exiger du pouvoir la tenue en urgence absolue, d’un véritable dialogue politique inclusif, seule et bonne solution pour sortir le Congo de la crise multidimensionnelle qu’il traverse».

Pascal Azad DOKO

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A propos de l'auteur

Editorial

Le pays change, nous aussi

Même quand l’Histoire avance, il nous arrive de ne pas toujours en distinguer les séquences. Nous sommes entrés dans ce mois des douleurs où il nous arrive souvent de pleurer séparément, parfois en union, deux morts illustres de notre Panthéon national. Il y a 46 ans en effet, le Président Marien Ngouabi et le Cardinal Emile Biayenda étaient assassinés à quatre jours d’intervalle l’un de l’autre.

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