Dans le cadre de débats d’idées, la Fondation Niosi a organisé, à l’Institut français du Congo (IFC), à Brazzaville, le 23 février 2023, un débat sur le thème: «Le stress au quotidien». Il a été développé par le Dr Jérusalem Dzunu Kinouani, psychologue clinicien, praticien hospitalier à l’hôpital central des armées Pierre Mobengo, sous la modération de Mme Bébène Ndamba Bandzouzi, Pr agrégée de neurologie.

La révélation faite pendant les débats, est que le stress n’est pas un mal, non plus une dépression. Il est à la base d’une énergie vitale qui permet à l’organisme de fonctionner. Mais, s’il est mal géré, il peut finir par provoquer des situations désagréables et conduire à des maladies liées, parfois des dégâts physiques qui peuvent être irréparables ou très graves.
Le conférencier s’est appesanti, entre autres, sur la définition du stress, les manifestations liées à une émotion ou une réponse de l’organisme à une agression extérieure, les causes et les approches pour gérer le stress. Le stress est une pratique que peut vivre tout le monde. Il est un phénomène naturel. Malheureusement au quotidien, plusieurs personnes ne savent pas reconnaitre ses signes.
Pourtant, il peut avoir du retentissement sur toutes les sphères de l’être humain. La vie quotidienne fait confronter à diverses situations de stress. L’accumulation, petit à petit, au fil des jours de ces situations de stress peut entraîner une dégradation.
C’est ainsi que le conférencier a proposé quelques pistes intéressantes, espérant permettre de développer un nouveau regard sur le stress, pour comprendre comment le gérer. «Quand on sait que le stress est une réaction physiologique et psychologique qui est normale, cette réaction est observée suite au changement d’une situation. C’est ainsi que le stress peut être engendré par un grand et petit évènement pénible ou de joie. Il peut être déclenché même par quelque chose de banal», a-t-il indiqué.
Le Dr a précisé qu’il existe différents types de stress: Il peut être positif, négatif, ponctuel, aigu et chronique. Sa gravité varie selon son intensité. A la base, le stress permet de bien se comporter parce qu’il conditionne l’organisme à s’adapter face à une situation, soit agressive ou joyeuse. Le stress sert à rétablir l’équilibre intérieur rompu par des agressions extérieures.
Son but est de maintenir l’équilibre vital en fonction des évènements vécus quotidiennement, par exemple être en retard à un rendez-vous, au travail, avoir des soucis d’argent.
Le conférencier a conclu que le stress est mauvais s’il n’est pas géré. C’est une énergie vitale qu’il faut contrôler. Le bon stress c’est celui qui aide à vivre et à fonctionner normalement. Le mauvais stress, c’est celui qui paralyse. Pour lutter contre le stress, il faut avoir une bonne connaissance de soi.
Chaque fois que les gens ont des réactions qu’ils ne comprennent pas dans leur organisme, c’est bien d’aller vers l’hôpital. Si à ce niveau les examens médicaux ne montrent rien, il faudrait qu’ils se rappellent que cela peut être la partie invisible de l’être humain qui souffre. Il faut donc se confier aux spécialistes de santé mentale qui existent et peuvent les aider, a lancé le Dr Jérusalem Dzunu.
A Brazzaville, on peut les trouver au CHU de Brazzaville, à l’hôpital militaire, à l’hôpital général de Nkombo, à l’hôpital de référence de Makélékélé, à l’hôpital de référence de Bacongo et en privé.

Philippe BANZ