Il s’est tenu du 15 au 18 mars derniers, à Brazzaville, l’édition 2022 de la Semaine de partage des connaissances couplée à la revue de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale sur le thème: «Pour une économie plus résiliente et un développement durable inclusif post-COVID-19».

C’est le gouverneur pays de la Banque mondiale, ministre de l’Economie, du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, qui a ouvert les travaux de cette Semaine. Elle était assistée de la représentante de la Banque mondiale au Congo, Mme Korotoumou Ouattara.
Cette revue est d’autant plus importante qu’elle intervient au moment où la Banque mondiale discute avec le Gouvernement du Cadre de Partenariat Pays pour le soutien de la Banque au Congo sur la période (2020-2024), a signifié la représentante de l’institution financière, à l’ouverture des travaux.
L’impact de l’environnement sanitaire difficile que le Congo a traversé depuis deux ans a été au menu des échanges, puisque s’étant ajouté à la crise économique et financière observée depuis 2015. «Dans ce contexte délétère ou la pandémie a exacerbé les difficultés de l’économie congolaise, faisant reculer le PIB de 6,2 % en 2020 et de 3,5 % en 2021, tout en faisant grimper le taux de pauvreté qui est, lui, passé de 48,5 % de la population avant la pandémie en 2019 à 53,3 % en 2021. Il paraît aujourd’hui crucial de soutenir et d’accompagner les efforts fournis par le Gouvernement congolais pour sortir sa population de l’ornière. C’est, justement, le choix du thème de cette édition, thème qui s’aligne parfaitement à une volonté partagée d’offrir et de créer des conditions socioéconomiques plus résilientes aux populations congolaises victimes des impacts socioéconomiques dus à la COVID-19», a fait savoir Korotoumou Ouattara.
Pour sa part, la ministre de l’Economie a indiqué que l’amélioration globale de la situation sanitaire crée un environnement socio-économique propice à une réallocation des ressources publiques vers le financement de la relance économique, d’autant plus que le contexte économique du Congo s’y prête largement. «En effet, notre pays vient de conclure un accord avec le FMI d’un montant de 455 millions de dollars, au titre de la Facilité élargie de crédit, afin de favoriser la préservation de la stabilité macro-économique», a-t-elle rappelé.
La Semaine de partage des connaissances a mis en évidence l’intérêt accordé à la consolidation des acquis, au renforcement du portefeuille projets et à la définition de perspectives s’inscrivant dans le Nouveau cadre de partenariat pays (2020-2024) de la Banque mondiale et dont les principaux axes font une meilleure prise en compte des Nouvelles priorités du Plan national de développement (PND) 2022-2026.
A ce jour, le portefeuille est constitué de quinze projets en cours d’exécution (11 projets nationaux, 3 fonds fiduciaires et 1 projet régional) pour un total d’engagements de 575.31 millions de dollars. «Je salue toutes les initiatives nouvelles prises par la Banque Mondiale pour appuyer le Gouvernement dans les secteurs, notamment de la santé, l’emploi des jeunes et le développement des compétences, la prise en compte du genre, la protection sociale, l’environnement et la forêt, sans oublier le secteur de la gouvernance qui a vu récemment la mise en œuvre du lancement du E-Taxe au sein du ministère des Finances, pour n’en citer que ceux-ci», a déclaré la représentante de la Banque mondiale.
Pour elle, nonobstant les appuis apportés aujourd’hui, les attentes de la coopération sont nombreuses et diverses. «C’est dans ce cadre qu’il nous apparaît important de faire en sorte que notre Nouveau cadre de partenariat pays soit le socle dynamique de notre coopération. Ce cadre adresse des problématiques importantes telles la création d’emplois…et le renforcement du capital humain pour installer une croissance inclusive, en améliorant l’efficacité et la qualité des dépenses d’éducation, de santé et de protection sociale.»
La poursuite de l’appui au Congo pour des projets en fin de cycle et qui ont eu un impact positif sur l’amélioration des conditions de vie des populations et le renforcement des capacités est nécessaire, a assuré la représentante de la Banque.

Esperancia
MBOSSA-OKANDZE et
Jophé LOUBAKI (Stagiaire)