Le peuple congolais est considéré comme l’un des peuples les plus dynamiques en Afrique, tandis que le Congo est l’un des pays les plus ouverts. Son peuple respectueux des institutions vit dans un environnement de paix et de tranquillité.
Le Conseil des ministres avait adopté le 8 février 2018, la dissolution de la société nationale d’électricité (SNE) et la société nationale de distribution d’eau (SNDE). Trois nouvelles compagnies seront créées par un comité interministériel conformément aux droits de l’OHADA dont le Congo est membre: la société du patrimoine pour le secteur d’électricité (SPSE); la société de transport de l’électricité (STE) et la société de patrimoine pour le secteur de l’eau.
Le projet de privatisation est toujours proposé par les gouvernants depuis la conférence nationale en 1991. Mais il reste en suspens en raison des tensions sociales et du mécontentement du peuple congolais, qui est déjà fortement dégradé par la crise mondiale.

D’ailleurs, on pouvait entendre ou lire d’une journaliste qui paraphrasait certains par ces mots: «On ne vend pas les bijoux de famille». D’où l’audience demandée par les syndicalistes auprès du président du Sénat, Pierre Ngolo, le 16 février 2018 afin de signifier leur désapprobation: tout en proposant le changement du schéma économique qui est nécessaire et non la privatisation.
L’eau et l’électricité, ressources stratégiques pour le développement d’un pays, ont toujours été gérées par les Etats: production, transport, distribution, l’émancipation du gouvernement du Margaret Thatcher, également en crise économique dans les années antérieures va proposer la privatisation du secteur et la scission des segments en plusieurs entreprises, l’Etat gardant néanmoins le contrôle de sa mission public.
La politique énergétique et l’accès à l’eau font partie de ses missions régaliennes, tout en cédant une partie à des privés dont il restera majoritaire.
Par exemple la SENELEC qui veut souscrire comme gérant privé au Congo, garde en tant que compagnie nationale d’électricité 61% de l’électricité et a cédé 31% au secteur privé avec pour principaux fournisseurs: GTI-Dakar producteur indépendant privé, 346 GWH; ESKOM-Energie-Manantali, filial de ESKOM (Afrique du Sud) qui a signé avec la SOGEM (Société de gestion de Mantali) pour l’exploitation et la gestion des ouvrages de l’organisation et la mise en valeur du fleuve Sénégal.
SOSOCIM, SONACO, et les ICS avec 0.6 GWH, malgré cette privatisation partielle, les lignes de hautes tensions appartenant à l’Etat (Transport). EDF en France, reste une entreprise publique française qui a subi une privatisation partielle en 2005 mais le 6 juillet 2022 l’Etat va revenir à 100% au capital d’EDF. Deux personnalités ont compris et défendu cette cause: «nationaliser EDF, c’est nous donner toutes les chances d’être indépendants», disait Bruno le Maire, l’ex ministre de l’économie.
Hydro-Québec est une société d’Etat dont l’unique actionnaire est le Gouvernement du Québec. Cela démontre suffisamment que les entreprises publiques, bien gérées, peuvent faire preuve d’efficacité et de rentabilité dans un secteur aussi stratégique que l’électricité et l’eau. D’ailleurs, la crise de l’eau au Royaume-Uni avait ouvert un débat sur sa privatisation, on peut lire dans les publications de l’Agence française de Londres, datées du 11 juillet 2023: «vendues dans les années 80 et 90 sous les Gouvernements conservateurs de Margaret Tchatcher et John Major, des entreprises publiques ont été divisées en plusieurs entités, entrainant de nouveaux investissements mais aussi d’énormes bonus pour les dirigeants, des dividendes pour les actionnaires et des dettes massives».
Il est évident que la privatisation entraîne l’hécatombe et le désastre au profit d’un groupe d’affairistes.
L’accès à l’eau potable est crucial pour une nation, et l’électricité est la base de l’industrialisation et du développement. Les autorités du Congo doivent prendre des mesures idoines pour résoudre les problèmes qui menacent la société, ce qui est tout à fait louable. L’accès à l’eau potable et à l’électricité. En explorant les options les plus adaptées à la réalité.
ING Weledy
Telemine Kiongo (écrivain)