En visite de travail au Congo, la directrice générale de l’UNESCO Audrey Adzoulay a visité la mythique école de peinture de Poto-Poto de Brazzaville, le mercredi 14 octobre 2020. Sous la musique de la Rumba congolaise dont elle a exhibé des pas de danse.

A cet effet, elle a marqué sa volonté d’accompagner le Congo à relever ses nombreux défis culturels. Tout en souhaitant que le dossier déposé par les deux Congo à l’UNESCO, le 26 mars dernier sur l’inscription de la Rumba au patrimoine immatériel de l’humanité aboutisse. Cette visite s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et des Arts Dieudonné Moyongo, du ministre de l’Enseignement supérieur Bruno Jean Richard Itoua, président de la Commission nationale congolaise pour l’UNESCO, de l’ambassadeur du Congo à l’UNESCO, Henri Ossebi, de la représentante ai et Cheffe de Bureau de cette institution au Congo Marega Fatoumata…

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Audrey Adzoulay, lors de l’exposition à l’école de peinture de Poto-Poto

Durant sa visite, la directrice générale de l’UNESCO a eu droit à une visite guidée des tableaux réalisés par les artistes-peintres de cette école. Puis Cette sa galerie où son directeur M. Iloki a retracé son historique et relevé que cette école a été créée en 1951 par le français Pierre Lods. Elle a formé des générations d’artistes peintres dont pour la plupart les tableaux sont exposés dans des pays du monde.
Le ministre Dieudonné Moyongo a fait le plaidoyer de l’inscription de la Rumba au patrimoine immatériel de l’humanité. «Ce dossier est porté par la République du Congo et la République Démocratique du Congo, grâce à vos équipes, au Bureau de Brazzaville, au Bureau régional de l’UNESCO qui se trouve à Yaoundé. Nous sommes poussés par l’obligation de léguer à l’humanité la Rumba congolaise. Et nous comptons sur vous Mme la directrice générale, sur le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Nous sommes sûrs que la Rumba qui est dans notre ADN sera inscrite sur cette liste», a-t-il insisté.
Rendant hommage à tous les anciens maîtres qui ont eu une démarche pionnière à la création de l’école de peinture de Poto-Poto, en lui donnant une âme et une renommée mondiale, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Adzoulay a souligné : «Je voyage beaucoup partout dans le monde grâce à l’UNESCO, on connaît l’école de peinture de Poto-Poto. Cette vision du monde qui vous ai si particulière et si riche, vous l’offrez à travers vos peintres, vos créations artistiques. Je voudrais dire ici très solennellement : nous avons besoin des artistes. Si vous voulez construire un futur qui a du sens, nous avons besoin de leur vision, de ce qu’ils nous apportent à la fois sur leur vision, sur ce qu’on voit à travers leurs toiles ».
Il faut former a-t-elle poursuivi, «des jeunes artistes qui veulent s’exprimer et leur donner les moyens de devoir s’exprimer à travers les arts, la culture. C’est ce que fait cette école. Et c’est ce que l’UNESCO avait reconnu il y a 15 ans à travers mes prédécesseurs, c’est ce que je suis venue saluer aujourd’hui. Je vais dire que l’UNESCO va continuer à soutenir l’école de Poto-Poto, nous allons voir concrètement comment le faire. A travers Poto-Poto, c’est aussi la vitalité, l’effervescence culturelle du Congo, mais aussi de cette région du monde dont on a besoin que je voudrais saluer et qui doit-être reconnue ».
Mme Audrey Adzoulay a affirmé qu’elle a entendu le message du Congo dès son arrivée à l’école de peinture sur l’inscription de la Rumba au patrimoine immatériel. «Je souhaite moi aussi que ce dossier aboutisse parce que très symboliquement, très profondément ce serait une reconnaissance pour cette création aussi musicale, ses influences, ses synchronismes, etc. Je suis très sensible que cette candidature soit portée des deux côtés du fleuve, c’est un très beau symbole. Elle pourrait d’ailleurs aller au-delà parce que les influences de la Rumba court dans bien d’autres pays».
Côté jardin, des présents de toutes sortes ont été remis à la directrice générale de l’UNESCO dont certaines constitués des tableaux de l’école de peinture elle-même.

Alain-Patrick MASSAMBA