La Société congolaise de chirurgie (SOCOCHIR) qui totalise trois décennies cette année, a organisé le 29 janvier dernier au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, la cérémonie de reconnaissance de ses membres, lauréats au concours d’agrégation et promus sur les listes d’aptitude du Conseil africain et malgache de l’enseignant supérieur (CAMES) de novembre 2020.La cérémonie a été placée sous les auspices du Pr Armand Moyikoua, président en exercice de cette société, qui avait à ses cotés le Pr Raoul Massengo, professeur honoraire, premier président de ce cercle de réflexion, le Pr Suzy Gisèle Kimbally Kaky, directrice des affaires médicales représentant le directeur général du CHU-B, et bien d’autres membres de la SOCOCHIR.

Ainsi donc la SOCOCHIR poursuit son bonhomme de chemin. Si, à ses débuts en 1991, elle ne disposait que de quatre enseignants de rang magistral, en 2020, celle-ci s’est enrichie d’une quinzaine d’enseignants de rang A et d’une dizaine de Maîtres-assistants capables de relever les défis futurs. «La SOCOCHIR exprime par ma voix sa très grande joie d’avoir hissé sur différents programmes, plusieurs de ses membres. Elle se réjouit particulièrement d’avoir écrit une page en or dans sa courte histoire», a dit le Pr Moyikoua à ses disciples.
Les lauréats encouragés par la société sont classés en trois groupes. Sept sont promus au concours d’agrégation en Médecine humaine, en Stomatologie et médecine vétérinaire au grade de Maître de Conférences Agrégés:
Il s’agit de Léon Boukassa, Mbaki Ekouelé (Neurochirurgie), Didace Miabaou Massamba, Chirurgie générale, Caryne Mandavo Mboutol, Chirurgie pédiatrique (première femme chirurgienne de rang magistral), Marius Manka, Orthopédie-traumatologie et Ngabou Nganga, ophtalmologue.
Au Comité consultatif interafricain (CCI) où la promotion se fait sur dossier: sur la liste d’aptitude aux fonctions de professeurs titulaires, sommet de la pyramide universitaire, on compte les professeurs Séverin Anani Odzebé en Urologie et Clautaire Itoua en Gynécologie obstétrique.
Sur la liste d’aptitude aux fonctions de Maître-assistant: Henschel Noé Motoula Latou, Chirurgie générale. «La SOCOCHIR ne pouvait être muette devant autant de bonnes nouvelles. Aussi, a-t-elle choisi de vous offrir le plus beau cadeau qu’il puisse vous faire, la reconnaissance, l’hommage solennel de vos maîtres», a précisé le dirigeant de la SOCOCHIR. Et d’ajouter : «Vous êtes désormais à votre tour des maîtres et vous entrez dans le saint des saints des enseignants de rang magistral. Merci d’avoir offert à la SOCOCHIR et de l’avoir honorée».
La moisson 2020 a été donc très bonne et vient à point nommé. Comment ne pas les applaudir, a poursuivi l’heureux président. Il a exhorté les récipiendaires à redoubler d’efforts, afin de perpétuer l’ouvrage commencé, il y a trente ans et qui doit perdurer au-delà de leurs modestes personnes. «Je fonde aussi l’espoir qu’au cours de l’année 2021 seront organisés le deuxième congrès de la SOCOCHIR ainsi qu’une assemblée générale permettant de renouveler le bureau exécutif. Encore une fois, chers récipiendaires, nous sommes fiers de vous, mais sachez faire plaisir à vos maîtres», a-t-il lancé.
Le Pr Moyikoua reconnaissant le travail abattu par ses prédécesseurs, a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont favorisé l’édification de cette société, à l’instar du Pr Pena-Pitra qui a déjà quitté cette terre et du Pr Raoul Massengo qui avait répondu à ce rendez-vous.
Pour sa part, le secrétaire général de la SOCOCHIR, Maître de Conférences Agrégés Didace M. Massamba, lauréat, au nom de tous a appelé à la pérennité de leur société savante qui reste ouverte à tous, c’est-à-dire aux bi-appartenants et aux praticiens hospitaliers. «Que l’adhésion à la SOCOCHIR ne soit pas seulement motivée par les différentes candidatures au CAMES car , nombreux ont payé leur adhésion et obtenu une attestation dans le but d’enrichir leur dossier au CAMES et ne se souviennent plus de leur appartenance à la société après la réussite aux différentes listes d’aptitude. Nous souhaitons que nous nous investissions tous pour porter très haut le flambeau de notre société, afin que germe dans le cœur de nos maîtres fondateurs l’assurance d’une mission accomplie», a-t-il souligné.
Première femme chirurgienne congolaise, le Dr Yvonne Datsé présente à la cérémonie a manifesté sa joie, dit-elle, comme toute mère qui voit son enfant excellé. Elle a saisi l’occasion pour inviter la jeune génération à l’humilité, au respect des malades comme on leur a appris, afin d’améliorer les services de santé au Congo.
Une vidéo retraçant les temps forts de l’histoire de la société a été projetée à cet effet. Bon vent aux nouveaux promus!