Le secrétariat exécutif du Conseil consultatif de la femme a échangé avec les femmes cheffes d’entreprise et des ordres professionnels le 14 septembre dernier à son siège, à Brazzaville. Cette entrevue s’est inscrite dans la poursuite de la série de rencontres initiée par le conseil il y a près de deux mois, dans l’objectif de recueillir les préoccupations des femmes de différentes catégories socio-professionnelles, en vue des solutions.

C’est Mme Audrey Zita Mitata, 2e secrétaire de ce conseil, représentant la secrétaire exécutive, qui a présidé la séance de travail, la 6e du genre.
La Constitution congolaise du 15 octobre 2015 stipule en son article 17 que la femme a les mêmes droits que l’homme. Malheureusement dans la pratique, le Congo peine à faire des droits de la femme un levier de développement humain. «Même dans le secteur privé où l’on croyait que la représentativité se ferait sans trop de difficultés, les principaux indicateurs relatifs au marché du travail produits par l’Organisation internationale du travail à propos des cheffes d’entreprise de la période de 1991 à 2019 montrent que le taux des femmes tourne autour de 0,5%. Cet exemple ne constitue qu’une goutte d’eau dans l’océan des problèmes auxquels sont confrontés les femmes», a déploré la représentante de la secrétaire exécutive.
Le Conseil consultatif de la femme qui a pour principales missions de donner des avis au Président de la République sur les questions inhérentes à la condition de la femme et de faire au Gouvernement, des suggestions visant à promouvoir l’intégration de la femme au développement, entend accompagner les femmes. «Par la présente rencontre, j’entends recueillir vos préoccupations assorties, si possible, de propositions, avant d’en faire, suivant leur pertinence, l’objet d’étude ou d’alerte à l’attention du Gouvernement et du chef de l’Etat. C’est à lui que revient le pouvoir discrétionnaire de les inscrire à l’ordre du jour des sessions de l’assemblée générale du Conseil consultatif de la femme».
Mme Fifie Obié, directrice générale de la société Congo archive, a apprécié l’initiative du conseil qui leur a accordé l’occasion d’exposer leurs difficultés au quotidien. «Nous rencontrons, par exemple, des femmes qui n’ont pas confiance en elles. Aussi sommes-nous confrontés au problème de manque d’accompagnement des Banques de la place dans l’exécution de tous nos projets», a dit la responsable de Congo archive.

Issa BILAL-ECKY
(Stagiaire)