Les organisations membres du réseau des associations des consommateurs (RAC) ont acquis des rudiments en communication et en animation communautaire. C’était au cours d’un atelier organisé du 25 au 26 novembre 2022, au siège du Forum des jeunes entreprises du Congo, à Brazzaville.

La rencontre a eu pour objectif d’améliorer le lien entre les organisations des droits des consommateurs et les communautés. Elle a été placée sous la supervision de René Ngouala, président du comité de suivi et évaluation de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD).
Une vingtaine de participants venus de Pointe-Noire, Dolisie, Makoua et Brazzaville y ont pris part. La formation qui s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Renforcement de la structuration du réseau des associations des consommateurs au Congo», a été animée par Mme Olga Mireille Kabanabandza Soundoulou, experte et ancienne coordonnatrice du Programme concerté pluri-acteurs (PCPA).
Ce projet a bénéficié d’une subvention de l’ambassade de France pour la période du 2 mai 2022 au 30 juillet 2023 avec pour objectif de contribuer au renforcement des capacités organisationnelles et opérationnelles des organisations de la société civile membres du RAC, afin qu’elles répondent aux plaintes des consommateurs.
Car la situation de rupture entre les associations et les consommateurs n’a pas favorisé une mobilisation et une implication effective des consommateurs aux actions d’éducation. L’Observatoire s’est engagé à former les associations en communication et en animation communautaire.
Pour René Ngouala, l’objectif a été atteint aujourd’hui, celui de se mettre en place dans une structure commune en vue d’engager une dynamique. Le RAC existe, tandis qu’il existe un fossé entre les associations des droits des consommateurs et les consommateurs qu’elles sont censées défendre. «Le lien entre les défendeurs et les défendus reste à construire».
Au terme de l’atelier, Mermans Babounga Ngondo, coordonnateur de l’O2CD et secrétaire permanent du RAC, a mentionné que l’animation communautaire est importante pour «un réseau comme le nôtre qui regroupe près de dix associations des consommateurs».
Selon une enquête, a-t-il dit, les consommateurs ne connaissent pas très bien les associations des droits des consommateurs, à telle enseigne qu’ils ne savent pas à qui faut-il s’adresser lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés. «Nous avons donc le devoir de nous rapprocher de ses communautés pour les éclairer sur notre mission, mais aussi le processus d’appui conseil dont nous apportons aux populations en détresse. Nous souhaitons travailler ensemble pour faire avancer la situation du consommateur au Congo», a indiqué le coordonnateur de l’O2CD.
Pour sa part, Antoine Ndza, président de l’association des consommateurs d’eau et d’électricité de Makoua estime que cette formation leur a permis de connaître les différents types d’animation à faire usage sur le terrain pour conscientiser les consommateurs et inviter les pouvoirs publics à améliorer la vie des citoyens
L’animatrice Olga Mireille Kabanabandza a souligné que c’est au fil du temps que les associations vont acquérir de l’expérience. Cet atelier, a-t-elle ajouté, vient à point nommé, car il leur a permis d’avoir des nouveaux outils dans l’animation de leurs activités.

Philippe BANZ