A la faveur de ses vœux à la presse et au peuple congolais, le président de l’ARD, Mathias Dzon, a animé le samedi 8 janvier dernier au siège de son parti à Ouenzé, une conférence de presse. Il a donné la position de sa plateforme politique sur la révision de l’article 157 de la Constitution.

Mathias Dzon a estimé que sous le prétexte «fallacieux» de mettre fin aux prolongations répétitives de l’état d’urgence sanitaire tous les 20 jours et de porter cette durée à 90 jours, le Chef de l’Etat veut en réalité introduire dans la loi fondamentale les dispositifs visant à contourner le référendum constitutionnel et à donner au Président de la République le pouvoir de faire voter par le Parlement réuni en congrès toutes les modifications qu’il envisage d’apporter à la constitution.
Ces modifications, a-t-il poursuivi, «portent notamment sur l’âge pour être candidat à l’élection présidentielle, la création d’un poste de vice-président de la République, l’élection du Président de la République au scrutin indirect par le Parlement réuni en congrès».
Or, «toute révision de la Constitution par le Parlement actuel, passerait comme une lettre à la poste. Porté par cette conviction, le Président de la République entend, d’une part, fixer l’âge pour être candidat à l’élection présidentielle à 55 ans au moins et 70 ans au plus, aux fins d’éliminer des candidats qu’il juge dangereux pour le fiston, et d’autre part créer un poste de vice-président de la République pour y installer le dauphin, changer le mode de scrutin pour l’élection présidentielle, en supprimant le principe de l’élection du Président de la République au suffrage universel direct», a-t-il indiqué.
Pour le président de l’ARD, le Parlement voterait le processus de révision de la Constitution et sur cette base, le Président de la République nommerait par décret pris en conseil des ministres, le vice-président, c’est-à-dire le dauphin, «désormais rassuré sur l’avenir de sa famille, le Chef de l’Etat pourrait en toute quiétude, décider de quitter ses fonctions de Président de la République. Tel est l’objectif fondamental de la révision de la Constitution du 25 octobre 2015, pourtant taillée sur mesure par le Président de la République lui-même», a estimé Mathias Dzon.
Face à cette situation préoccupante, le conférencier a appelé les patriotes, les démocrates et les républicains congolais sincères à se rassembler et promouvoir des mobilisations populaires sur l’ensemble du territoire national, «dans le dessein d’arrêter net, la nouvelle tragédie dans laquelle l’Etat-PCT moribond cherche à plonger le Congo».
Répondant à la question de savoir s’il prendra part aux prochaines élections, il a indiqué qu’il est prêt, parce qu’il est sûr de les remporter.

Pascal-AZAD DOKO